Vie de coupe

Il a pleuré comme un grand bébé parce qu’il ne s’attendait pas à ça. Un petit lundi midi d’octobre dernier, à la salle John-Molson, c’était une sorte de conférence-témoignage d’un actif légendaire de Montréal dont le nom est Domenico Perrazino. Ça, c’est le nom que lui ont donné ses parents. Mais le nom que lui a collé Montréal, c’est Ménick qui, depuis 59 ans, même adresse, même numéro de téléphone, mais probablement pas avec les mêmes ciseaux, joue dans la tête des célébrités et du monde ordinaire.

C’est la Chambre de commerce de Montréal qui, ce jour-là, l’a invité à venir raconter ce que lui considère comme normal, mais qui est devenu un tour de force.

Sa gorge s’est nouée et les larmes ont descendu quand il a réalisé qu’on avait aussi invité de ses meilleurs amis, également le maire Coderre et son plus célèbre client régulier. Un certain Guy Lafleur qui, comme Réjean Houle, passe au salon à 7 heures, le matin.

POUR TOUJOURS

Tout humblement, Ménick a expliqué sa recette reposant sur l’amour de son métier, sa droiture, sa simplicité, sa complicité avec tous les clients traités sur un pied d’égalité. Que ce soit Lafleur, son chum Michel Bergeron, et si Donald Trump y allait pour sa couette, ce serait 20 $, comme tout le monde.

Mille photos sur les murs, le plancher est la réplique d’une patinoire, une machine à café ne dérougit pas. Le barbier et ses « barbières » sont une pièce de théâtre. Vous serez rasés, coiffés et informés. Chez Ménick, tout se sait. Comme s’il y avait un bulletin de nouvelles locales toutes les 30 minutes.

Quand j’ai demandé à Ménick comment tout cela allait se terminer, il a encore pleuré. À 77 ans, les dimanches et lundis, Ménick fait du ski ou de la raquette. Le reste de la semaine, il est en tête...

Allez voir, Rodger a des photos.

TRIVAGAG

√ Les gens veulent savoir : « Quand

est-ce que Accurso va être accursé ? » √ Est-ce que le pantalon s’appelle pantalon parce qu’il pend jusqu’au talon ? √ « La disparition des facteurs n’est pas pour demain » (le vent, l’éolien et l’humidex).

À DEMAIN

Shawn Finn du CN et président du CA de la Chambre de commerce a remis 15 000 $ à Ménick qui, en parts égales, ont pris le chemin de la Fondation du Canadien pour l’Enfance, la Fondation Maman Dion et l’Encouragement scolaire de la Commission L’Affluent.