La CAQ ne veut finalement pas plus de pouvoir à l’UPAQ
SAINTE-ADÈLE | François Legault rectifie le tir : la CAQ n’appuiera pas une pièce législative qui donne davantage de pouvoir à l’Unité permanente anticorruption, contrairement à ce qu’avait affirmé son député André Spénard. « En bout de ligne, si les libéraux refusent que le commissaire de l’UPAC soit nommé par un vote du deux tiers de l’Assemblée nationale, on va voter contre », a lancé le chef caquiste mardi lors du point de presse de clôture du caucus présessionnel de son parti à Sainte-Adèle.
Quelques heures plus tôt, M. Spénard disait pourtant le contraire.
PAS DE RETOUR
« Je ne pense pas que le ministre Coiteux revienne sur sa décision de refuser de nommer le commissaire aux deux tiers de l’Assemblée nationale. Je ne vois pas l’utilité de voter contre le projet de loi juste à cause de ça », a-t-il indiqué en mêlée de presse.
Le projet de loi 107 doit notamment faire de l’UPAC un corps de police indépendant, ce qui lui permettra par exemple d’accéder plus rapidement à certaines bases de données confidentielles.
En décembre, dans la foulée de l’arrestation du député Guy Ouellette, le ministre de la Sécurité Martin Coiteux avait présenté un amendement qui crée également un comité de surveillance dont les membres seraient choisis par l’Assemblée nationale.
DEUX SORTIES
M. Spénard vantait même les mérites de la pièce législative.
« Ça va activer les choses, on va avoir de meilleures enquêtes, beaucoup plus rapides », avait-il dit.
Le député a par la suite fait une deuxième sortie pour préciser qu’il appuierait le principe du projet de loi, mais que la CAQ ne voterait pas nécessairement en faveur du projet de loi.
Le leader parlementaire péquiste Pascal Bérubé s’est payé la tête de son collègue sur les médias sociaux à la suite de ce recul.
« Bip bip bip. Message à mon collègue André Spénard. Le principe du projet de loi est déjà adopté. On vient de finir l’étude détaillée », a-t-il écrit.