Ils sont des modèles grâce à la course
Les quatre Autochtones seront au marathon de Miami MANAWAN | La course à pied est un symbole de guérison pour quatre adolescents atikamekw d’une réserve de la Haute-Mauricie qui prendront ensemble le départ d’un marathon à Miami en fin de semaine prochai
L’infirmier et marathonien Valère Dubé, de la communauté de Manawan, est extrêmement fier des quatre jeunes qui franchiront avec lui les 42,2 kilomètres du Fitbit Miami Marathon dimanche.
Certains d’entre eux ont arrêté de consommer de la drogue, d’autres ont brisé leur isolement depuis qu’ils ont commencé à s’entraîner il y a deux ans, selon l’infirmier.
Ils sont devenus des modèles positifs pour les autres jeunes de leur communauté, qui est aux prises avec plusieurs problèmes de toxicomanie.
FIERTÉ
Les adolescents ont commencé à s’intéresser à la course à pied en voyant Valère Dubé courir. Plus tard, ils s’entraînaient tous ensemble, dans la réserve située à 230 km au nord-ouest de Trois-Rivières.
Naythan Flamand, 15 ans, Kyshan Ottawa, 15 ans, Jon-Nathan Ottawa-Dubé, 17 ans et Mathis Ottawa, 14 ans, sont devenus inséparables au fil du temps, en courant dans des sentiers de la forêt, en raquettes ou à pied, qu’il pleuve ou qu’il neige.
« Je les considère pas mal comme mes frères », dit Jon-Nathan Ottawa-Dubé, qui est aussi le neveu de l’infirmier.
Naythan Flamand, un ex-décrocheur qui a cessé la drogue et qui est retourné à l’école après avoir commencé à s’entraîner, fait toute la fierté de son père Justin Flamand.
« Il court pour ses amis qui ont des problèmes de consommation. Il s’inspire de l’ours, qui est un symbole de guérison », traduit Justin Flamand, tandis que son fils s’exprime en atikamekw.
LEUCÉMIE
Naythan Dubé rêve maintenant de devenir infirmier pour la communauté, afin d’aider d’autres jeunes comme Valère Dubé l’a fait pour lui. Il en sera à son premier marathon complet dimanche.
Depuis deux ans, les quatre ados ont mis leurs souliers de course pour de bonnes causes, entre autres pour amasser des dons pour un homme qui souhaitait se marier avant de mourir du cancer, puis pour des enfants qui avaient la leucémie.
« Quand ils faisaient des efforts, je leur rappelais de ne pas oublier ce qu’ils avaient vu, qu’ils étaient chanceux d’être en santé et de pouvoir s’épanouir pleinement. Je pense que c’est ça qui les a motivés à toujours fournir un effort de plus », dit Valère Dubé.