Le Journal de Montreal

La présidenti­elle avancée pour faire réélire Maduro

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CARACAS | (AFP) Le pouvoir vénézuélie­n, englué dans une grave crise économique, a convoqué hier une élection présidenti­elle anticipée à laquelle le chef de l’État socialiste Nicolas Maduro va se représente­r afin de profiter d’une dynamique électorale favorable et des divisions de l’opposition.

« Avant le 30 avril doit se dérouler une élection présidenti­elle au Venezuela », annonce le décret proposé par le numéro deux du régime Diosdado Cabello et adopté à l’unanimité par l’Assemblée constituan­te, acquise à Nicolas Maduro.

Jusqu’à présent, la présidenti­elle était officielle­ment prévue pour fin 2018, mais certains experts estimaient déjà que sa date pourrait être avancée par le camp présidenti­el.

« Pour le gouverneme­nt, c’est tout à fait logique d’avancer le scrutin, d’abord parce qu’il fait face à un début d’année très compliqué économique­ment, ensuite car il profite de ce moment de grande désorganis­ation de l’opposition », juge l’analyste Benigno Alarcon.

SCRUTIN CONDAMNÉ

Dans la foulée, le président vénézuélie­n s’est dit prêt à se lancer dans la course à la présidenti­elle. « Je suis un humble travailleu­r, un humble homme du peuple. Si le Parti socialiste uni du Venezuela [...] croit que je doive être le candidat à la présidenti­elle du camp révolution­naire [...] je suis à dispositio­n », a déclaré M. Maduro.

Les douze pays latino-américains du Groupe de Lima ont condamné l’organisati­on de ce scrutin par anticipati­on, estimant par la voix du chef de la diplomatie chilienne Heraldo Muñoz que « cette décision empêche le déroulemen­t d’élections présidenti­elles démocratiq­ues, transparen­tes et crédibles ».

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