Legault sous la loupe
François Legault prend désormais la pleine mesure des défis qui se présenteront à lui au cours des prochains mois.
Soyons clairs. À moins de neuf mois de l’élection provinciale, il apparaît évident que la CAQ bénéficie toujours d’une conjoncture favorable. La lassitude du pouvoir libéral, l’agonie du PQ et les lubies des solidaires aidant, la CAQ se présente de plus en plus comme étant la seule véritable solution de rechange.
LE RISQUE
Évidemment, le risque qui guette les caquistes est d’être trop haut dans les intentions de vote, trop rapidement. Vous vous souvenez de Thomas Mulcair ? La débâcle du NPD aux élections fédérales demeurera à jamais dans les annales de l’histoire politique canadienne. C’est exactement cela que François Legault veut éviter à tout prix.
N’empêche que le nombre de jours nous séparant du jour J diminue rapidement. Et comme la CAQ semble toujours bien en selle, la perspective de voir François Legault devenir premier ministre le 1er octobre prochain est de plus en plus forte.
Ce faisant, il ne suffira plus d’uniquement critiquer et profiter des largesses des adversaires. La CAQ devra proposer, expliquer et défendre ses idées, tout en évitant de s’auto-pelure-de-bananiser.
Car les faux pas des actuels députés et des futurs candidats seront exposés avec davantage d’insistance. Comme ce fut le cas hier, alors que monsieur Legault s’est trouvé contraint de rectifier le tir à la suite d’une sortie maladroite du député Spénard sur les pouvoirs de l’UPAC.
PROJECTEURS
Une discipline de fer sera exigée de la part de tout un chacun. À commencer par le chef lui-même. Car s’il est vrai que monsieur Legault devra bâtir une équipe solide et tenter de la mettre de l’avant, il n’en demeure pas moins que c’est sur sa personne que les projecteurs seront braqués. Après tout, c’est peut-être lui notre prochain premier ministre.