Québec décoche une flèche aux Américains
Au jour 1 de la sixième ronde de négociations de l’ALENA à Montréal, le négociateur en chef du Québec Raymond Bachand pointe du doigt l’attitude des Américains qui doivent faire preuve de plus d’ouverture, selon lui.
« Les Américains veulent actuellement reculer dans le temps et nous en demander plus. Non, c’est non. On ne déstructurera pas l’économie du Québec et du Canada pour faire plaisir au président Trump », a-t-il laissé tomber en mêlée de presse.
M. Bachand souhaite qu’ils fassent preuve d’un peu plus d’ouverture. « On verra pour cette ronde-là, mais il n’y avait pas beaucoup d’ouverture jusqu’à aujourd’hui », a-t-il affirmé.
Pour la professeure de droit international économique à l’Université de Sherbrooke Geneviève Dufour, Trump pourrait être tenté de faire dérailler les discussions pour plaire à son électorat, sachant bien qu’on ne peut pas se retirer si facilement d’un tel accord.
« Si l’administration Trump décide de se retirer, elle a le beurre et l’argent du beurre », a-t-elle partagé.
COLÈRE SYNDICALE
Hier midi, les syndiqués d’Unifor en avaient gros sur le coeur. La tempête de verglas qui a paralysé le Québec ne les a pas empêchés de crier leur colère devant l’hôtel Bonaventure.
« Cette semaine, ils discutent de la gestion de l’offre. Ils veulent l’abolir. S’il fallait accepter ça, on tuerait nos régions, ça n’a pas de bon sens. Le danger, c’est de perdre des milliers d’emploi », a déclaré au Journal Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor, pendant la manifestation.