Richard Marcotte mangeait souvent chez Tony Accurso
JOLIETTE | Le fils de l’homme d’affaires Tony Accurso a affirmé hier lors du procès de son père qu’il avait été très ami avec l’ex-maire de Mascouche, mais que sa famille n’en avait pas fait de cas lorsque Richard Marcotte est devenu maire.
Jimmy Accurso a raconté au jury lors du procès pour abus de confiance de son père que Richard Marcotte lui avait donné des cours de tennis quand il était petit et qu’il venait régulièrement manger à la maison des Accurso.
« Il jouait au tennis avec mon père et restait souper avec Shirley [sa conjointe] », a-t-il dit.
Jimmy Accurso se souvient quand il a appris que M. Marcotte avait été élu maire de Mascouche. Selon lui, la famille n’en avait pas fait de cas. Si M. Marcotte avait des ennuis financiers, il ne le savait pas.
Bien qu’il travaillait au sein de l’entreprise de son père, Jimmy Accurso a affirmé n’avoir jamais participé aux négociations des contrats.
DES AMIS
La Couronne a démontré en début de procès que Tony Accurso a signé un chèque de 300000 $ qui a été déposé dans le compte d’une compagnie au Panama. Celle-ci a ensuite versé 270 000 $ dans un compte en Suisse appartenant à Richard Marcotte.
La Couronne tente de montrer que cet argent visait à obtenir le contrat de réfection de l’usine d’assainissement des eaux pour l’entreprise Simard-Beaudry, propriété de Tony Accurso.
Depuis le début de sa défense, mercredi, l’avocat de Tony Accurso a essayé de démontrer que MM. Marcotte et Accurso étaient des amis de longue date et que l’argent n’avait rien à voir avec l’obtention de contrats.
« PAS DE BUSINESS »
D’ailleurs, la gouvernante à la résidence de Tony Accurso depuis 2008, Nicole Garceau, a témoigné hier des nombreuses réunions entre son patron et le défunt maire de Mascouche.
Richard Marcotte allait souper une fois par semaine chez Tony Accurso, selon elle.
« L’été, il venait chaque mercredi soir. Avec la conjointe de monsieur Accurso et celle de monsieur Marcotte, ils prenaient un verre, puis ils jouaient au tennis et après ils mangeaient. L’hiver, c’était chaque samedi soir », a dit Mme Garceau.
Pour elle, aucun doute que les deux hommes étaient de grands amis.
« Ils parlaient de tout et de rien. Ils riaient. Je ne les ai jamais entendus parler de business », a-t-elle dit.