Concordia veut éviter les relations prof-étudiant
AGENCE QMI | L’Université Concordia a annoncé hier une série de directives visant à ce que ses enseignants évitent de s’engager dans toute relation – romantique ou sexuelle – avec des étudiants.
Graham Carr, vice-recteur exécutif aux affaires académiques de l’université montréalaise, a écrit dans un communiqué qu’« il est impératif d’établir des limites qui éliminent toute confusion des relations professionnelles et personnelles entre enseignants et étudiants ».
ALLÉGATIONS D’INCONDUITE
Les directives de Concordia font suite aux allégations d’inconduite sexuelle touchant certains professeurs de l’université qui auraient entretenu des relations sentimentales avec des étudiantes.
Concordia, qui dit s’appuyer sur les recommandations du groupe d’étude et de travail sur les politiques traitant d’agressions sexuelles, précise qu’une relation entre un enseignant et un étudiant « est susceptible de comporter des risques inacceptables, notamment ceux de favoritisme et de parti pris – réels ou apparents –, et ainsi de porter atteinte à l’intégrité de la relation professionnelle et de la confiance dont elle dépend ».
L’Université croit que « toute relation romantique ou sexuelle entre [un enseignant et un étudiant] devrait être évitée », et dans le cas où il y a relation, « l’obligation de divulgation incombe seulement à l’enseignant ou enseignante, et non à l’étudiant ou étudiante », écrit Graham Carr.
CODE D’ÉTHIQUE
L’établissement d’enseignement stipule d’ailleurs qu’en vertu de son code d’éthique, tout enseignant doit aussitôt divulguer la relation « afin que soit entamée la procédure établie dans le code d’éthique et que soient prises toutes les mesures appropriées pour gérer le conflit d’intérêts ».
Il est indiqué que ces mesures peuvent comprendre « la nomination d’un autre enseignant qualifié au poste en autorité, le transfert de l’étudiant dans un cours, une section ou un séminaire donnés par un autre enseignant, et l’affectation ou le transfert de l’étudiant à un autre conseiller pédagogique, ainsi que diverses mesures similaires ».
Enfin, ajoute le vice-recteur Carr, « toute violation au code d’éthique incluant les présentes directives est considérée comme une inconduite professionnelle et peut constituer une infraction disciplinaire en vertu de la disposition, du contrat, de la convention collective ou du contrat de travail auquel l’employé est assujetti ».