Le Journal de Montreal

Le succès de Dollarama en bourse

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Q

La chaîne de magasins à rabais Dollarama accumule les succès. Est-ce que l’action a encore de l’avenir et peut poursuivre son ascension en 2018 et au-delà ?

R Rappelons qu’en 2017, le titre a décollé de + 60 %. Il ne fait pas de doute que Dollarama est une des sociétés les mieux gérées et parmi les plus profitable­s au pays. Depuis 2009, la croissance de l’action dépasse les 1500 %. De 9,23 $ à sa première journée à la bourse canadienne, l’action s’échange en 2018 à près de 160 $. Si vous aviez investi 10 000 $ à son entrée en bourse en 2009, vous auriez aujourd’hui plus de 170 000 $ en poche ! Au même moment, le S&P/ TSX ne vous a procuré que 49 % de croissance. Aucune période de 12 mois de Dollarama n’a produit moins de 23 %. C’est tout un exploit que la famille Rossy a su relever. Mine de rien, la capitalisa­tion boursière totale de Dollarama excède 17 milliards de dollars. C’est quand même 10 milliards de plus que Bombardier ! Forte de ses réalisatio­ns, Dollarama compte maintenant 1000 magasins. Autrefois, on n’y trouvait que des articles à 1 $, maintenant ça peut aller jusqu’à 4 $ par article.

LE CONSENSUS DES ANALYSTES

Sur 16 recommanda­tions d’analystes compilées par la Thomson, le consensus suggère d’acheter Dollarama. Aucun ne recommande de réduire ses positions ou de vendre. Certains voient l’action frôler les 180 $ d’ici 12 mois. On a beau analyser les ratios financiers clefs de DOL sous toutes ses coutures, cela ressemble à la performanc­e d’une start-up techno de Silicon Valley, exubérance en moins. Sa marge brute est de 39,2 %. Sa marge nette de 15,8 % est la plus élevée dans les commerces de détail diversifié­s canadiens. Parmi les bémols à considérer, à 35,7 son ratio cours/ bénéfice est plutôt élevé. Sa moyenne depuis 5 ans est de 29. De plus, son dividende de 0,3 % n’est pas très attrayant. Dollarama est un titre à détenir pour le long terme et pour plusieurs raisons. Voici celles qui me rendent optimiste :

Depuis une décennie, la direction ajuste sa mise en marché et ses opérations de manière stratégiqu­e et coordonnée.

Elle innove à petite dose, et cela chaque année.

Elle sait comment faire plaisir à ses consommate­urs ET à ses actionnair­es à des moments clefs.

En s’approchant des 200 $, il est possible que l’action soit fractionné­e. Deux pour un, ce sera bien. Quatre pour un, ce sera mieux.

Ses magasins souffriron­t très peu et pourraient même profiter d’une éventuelle contractio­n de l’économie ou d’une récession au Canada.

Ses magasins accueillen­t de plus en plus de grandes marques prisées par les consommate­urs.

Une fusion avec un autre commerce de détail ou une acquisitio­n par un groupe internatio­nal est possible.

Dollarama a les ressources et la capacité de déployer une stratégie numérique d’envergure pour engendrer des ventes en ligne importante­s de produits bon marché pour les PME et les bureaux.

QUI POSSÈDE DOLLARAMA ?

Outre des membres de la famille Rossy, les actionnair­es les plus importants sont des fonds communs, des fonds de pension et des institutio­ns financière­s. Parmi celles-ci, on trouve Teachers, TD, Fidelity, Vanguard, BMO, RBC, Manuvie, UBS et Black Rock.

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