Le Journal de Montreal

Honte aux Québécoise­s qui accusent certains hommes

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis atterrée de ce qui se passe au Québec depuis quelques mois. Il ne faut pas laisser faire les femmes qui accusent des hommes célèbres, comme Gilbert Rozon par exemple, en s’imaginant que les conséquenc­es vont être bonnes pour nous. Je pense ici aux Julie Snyder, Pénélope McQuade et Salomé Corbo en particulie­r.

Je trouve cruel qu’elles soient sur la couverture de mon Écho Vedettes de ce matin. À leur place j’aurais honte de m’adonner à accuser ainsi un homme qui a tant fait pour l’industrie du spectacle, et surtout de le faire aussi longtemps après les faits allégués.

Par leurs accusation­s, ces femmes-là font du tort à tous les humoristes qui faisaient partie de Juste pour rire. Et en faisant du tort à ces derniers, elles font, par ricochet, du tort à leurs familles. Je voudrais leur dire que tout le monde leur en veut, moi la première, et qu’elles vont payer un jour pour cette mauvaise action.

Ces femmes qui passent leur temps à provoquer les hommes avec leurs décolletés plongeants, leurs seins toujours à l’air et leurs shorts et mini-jupes sexy devraient avoir honte et retirer leurs plaintes sur-le-champ au risque de perdre toute crédibilit­é.

Je suis une admiratric­e des spectacles produits par monsieur Rozon et je trouve déplorable que pour quelques plaintes, peut-être même sans fondements, sa carrière et sa vie soient mises sens dessus dessous. Bousiller ainsi la vie de toute son équipe de production et de sa famille, ça n’est pas rien. Surtout pour satisfaire de petits ego de vedettes en chaleur. Une personne peinée

Je ne sais pas sur quelle planète vous vivez pour parler comme vous le faites. Gilbert Rozon a fait beaucoup pour l’industrie du spectacle québécois ainsi que pour faire rayonner le Québec au-delà de nos frontières. Mais ça ne lui donnait pas le droit d’agir comme il l’a fait avec les femmes. Lui qui avait déjà eu maille à partir avec la justice, pour une affaire d’agression sexuelle.

Je trouve au contraire fort sain qu’une société libère la parole des femmes et surtout les croie quand

Pensée du jour Laissez-nous vivre pendant que nous sommes en vie. – Johann von Goethe

elles dévoilent ce que certains hommes peu scrupuleux leur imposent. Et croyez-moi, c’est normal que les langues se délient après dix ou 20 ans, puisqu’auparavant, aucune femme n’aurait pris le risque de parler tant personne ne l’aurait crue.

Il faut savoir lire le sous-texte

Permettez-moi de confronter Johanne B. qui vous écrivait ses déboires amoureux ce matin après qu’elle ait découvert que son mari l’avait trompée. Tout avait l’air trop parfait de son côté pour que je puisse la croire sur parole. Pas plus que ça ne l’était du côté de ma femme quand la même chose lui est arrivée quand je l’ai trompé moi aussi une seule fois parce que j’en avais assez du régime quasi sans sexe qu’elle m’imposait depuis plus de cinq ans.

Que voulez-vous Louise, un homme se tanne à force d’essuyer des refus. Il a fallu que j’en arrive à ça pour que la mienne accepte de consulter. Ce n’est pas parce que ça fait 25 ans qu’on est ensemble qu’il faut se faire un noeud dedans quand on aime encore sa femme et qu’on aime encore faire l’amour. Une chance qu’à défaut de lui avoir sorti les vers du nez vous lui avez au moins conseillé de consulter avec son mari. Anonyme

Je ne me suis pas aventurée sur le terrain de la sexualité, car rien dans la lettre de cette femme ne pouvait me laisser soupçonner d’un quelconque problème sur ce plan. Mais je vous remercie de prendre la peine de me suggérer ce filon supplément­aire de recherche. Votre expérience personnell­e aidant et le partage que vous en faites me font voir qu’une sensibilit­é d’homme ça peut déceler autre chose qu’une sensibilit­é de femme sur une situation donnée.

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