Le Journal de Montreal

SOUVENIRS D’IRMA

La deuxième ronde de la Classique Pure Silk est annulée en raison des puissants vents

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM fdavid.rouleau @quebecorme­dia.com

NASSAU, Bahamas | On se serait cru début septembre, hier matin, sur le petit promontoir­e devant le pavillon du Ocean Club de Paradise Island. Les vents soutenus de 50 à 60 km/h, les rafales de 75 km/h soufflant de l’océan et les palmiers secoués dans tous les sens ont rappelé de craintifs souvenirs aux dirigeants du prestigieu­x club de golf. Ceux d’Irma...

L’ouragan de catégorie 5 avait frôlé l’archipel bahamien le 8 septembre avant de foncer sur la Floride. C’est la dernière fois que le Ocean Club était balayé par des rafales aussi puissantes que celles qui ont forcé l’annulation de la deuxième ronde de la Classique Pure Silk, hier sur le coup de 10 h.

« Il ne vente jamais aussi fort que ça ici. C’est rare de voir trois ou quatre jours de suite avec de si fortes rafales. Tout ce qui me vient en tête, c’est quand Irma est passée au sud il y a près de cinq mois, a raconté le directeur général du parcours de Paradise Island, Robbie Flemming. Je suis ici depuis 2011, je n’ai jamais vu ça. »

Rencontré aux abords du 18e vert, le consul honoraire de France, Dominique Lefevre, n’avait jamais observé un mois de janvier si capricieux. Il réside dans l’île depuis 14 ans. « Aujourd’hui [hier], ces conditions ressemblen­t à une tempête tropicale, mais avec le soleil. C’est encore pire le long de la mer », a mentionné le diplomate français.

LES BAROMÈTRES

C’est justement les conditions extrêmes sur les verts des 8e et 13e trous, situés sur des pointes en bordure de l’océan, qui ont forcé les officiels à suspendre le jeu à 8 h 39, 90 minutes après le début de la deuxième ronde. Les balles roulaient sans y toucher sur les surfaces balayées par les vents.

Une quarantain­e de golfeuses avaient pris le départ, dont la Canadienne et meneuse Brooke Henderson, ainsi que la Québécoise Anne-Catherine Tanguay. Elles ont chacune inscrit un boguey à leur premier trou.

« C’était extrêmemen­t violent et nous arrivions aux trous problémati­ques, a relaté Tanguay, qui avait amorcé sa ronde sur le 10e tertre. Elle a marqué sa balle dans l’allée du 13e lors de l’arrêt du jeu.

Ils ont pris la bonne décision. Il y avait plusieurs problèmes. Ce n’était pas jouable », a-t-elle justifié.

Maude-Aimée Leblanc devait prendre le départ à 11 h 35. Elle s’est plutôt dirigée dans le champ d’exercice pour travailler son élan et ses trajectoir­es devant sa cadette amusée de la voir aux trousses de sa casquette qui s’envolait.

UNE DÉCISION SONGÉE

C’est en observant la situation empirer et en consultant divers modèles météorolog­iques que la LPGA a décidé d’annuler la deuxième ronde en milieu de matinée.

« Nous savions que nous serions soumises à des conditions très difficiles. Le vent a pris beaucoup de force depuis hier [jeudi]. C’est une tout autre paire de manches en comparaiso­n avec la première ronde, où nous avions rencontré de petits problèmes. Ce matin [hier], c’était impossible qu’une balle reste immobile sur le vert du 13e », a expliqué Sue Witters, vice-présidente du comité des règles et des compétitio­ns de la LPGA.

« C’est la pire situation dans un tournoi, car il ne pleut pas, il n’y a pas d’orage et nous annulons tout de même la journée alors que le soleil est resplendis­sant, a ajouté la directrice du tournoi, Emily Norell en entrevue avec Le Journal

de Montréal. Il fallait prendre une décision rapide. Nous avons pris la bonne puisque le vent sera plus puissant au fil de la journée. »

54 TROUS

Les conditions extrêmes ont contraint les organisate­urs à écourter le tournoi à 54 trous au lieu de 72. Un tournoi de la LPGA devient officiel après 36 trous. Ayant complété un seul trou, Brooke Henderson est retombée à égalité en tête à -4 avec deux golfeuses. Anne-Catherine Tanguay affiche un dossier cumulatif de +6.

 ?? PHOTO FRANÇOIS-DAVID ROULEAU ?? Le Ocean Club de Paradise Island a été balayé par de forts vents hier, si bien que les organisate­urs ont interrompu la deuxième ronde de la Classique Pure Silk.
PHOTO FRANÇOIS-DAVID ROULEAU Le Ocean Club de Paradise Island a été balayé par de forts vents hier, si bien que les organisate­urs ont interrompu la deuxième ronde de la Classique Pure Silk.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada