Attentes plus élevées en 2018
Lance Stroll est fébrile à l’approche de sa deuxième saison en Formule 1
DAYTONA BEACH | Détendu et toujours souriant, Lance Stroll réalise que l’environnement des 24 Heures de Daytona n’est pas celui d’un Grand Prix de F1.
l∫
Et c’est aussi tant mieux pour l’auteur de ces lignes, qui a obtenu un accès privilégié au jeune pilote montréalais.
À sa demande par surcroît, Stroll nous a exceptionnellement accueillis dans son motorisé. Le pilote montréalais nous a reçus durant une bonne trentaine de minutes sans avoir un relationniste à ses côtés à consulter sa montre sans arrêt et à nous faire signe que le temps est expiré.
Avant notre rencontre, il a croisé Fernando Alonso, l’autre pilote actif en Formule 1 à disputer la course d’endurance de Daytona, dont le départ sera donné cet après-midi à 14 h 40.
« J’ai évidemment beaucoup d’admiration pour lui, a indiqué Stroll d’entrée de jeu. Il demeure l’un des meilleurs pilotes du monde. Quand j’étais jeune, j’étais impressionné par ses batailles épiques avec Michael Schumacher.
« Aujourd’hui toutefois, le contexte est différent, car je dois l’affronter sur la piste. Mais je dois dire que c’est bon pour le spectacle de le voir aussi à Daytona. Les amateurs sont choyés ici de voir un si bon pilote. »
ÉTERNITÉ
Même si le Prototype qu’il pilote en fin de semaine n’a rien à voir avec une F1, cette présence à Daytona permet à Stroll de garder la main, lui qui a mis fin à sa première saison le 26 novembre à Abou Dhabi.
« Ça me paraît une éternité, dit-il. On voudrait courir tous les jours. Mais bon, ça permet aussi de refaire le plein, de faire autre chose. »
Stroll est venu célébrer le temps des Fêtes pendant quelques jours à Montréal. À jouer au hockey avec des amis notamment. Sans toutefois abandonner l’entraînement physique, devenu une nécessité en F1.
« J’ai hâte de reprendre le collier, a-t-il poursuivi. Mes attentes sont plus élevées en 2018. Avec un an d’expérience, c’est certain que je serai plus exigeant.
« Je suis convaincu que je ne suis pas le même pilote qui s’est présenté à Melbourne en mars dernier pour la première course de ma carrière [en F1]. Je suis très fébrile à l’idée d’entreprendre ma deuxième saison.
« Ça ne veut pas dire que mon apprentissage est terminé, a-t-il avoué. Au contraire, je dois m’améliorer à tous égards. Tirer profit, entre autres, de ma voiture sur un tour, en qualifications particulièrement. Ç’a été une lacune pour moi.
« Par contre, honnêtement, je ne serais pas déçu si on n’obtenait pas plus de points que l’an dernier. Je m’attends à une compétition encore plus forte cette année. De Renault et de McLaren notamment. »
La nouvelle saison s’amorcera en Australie le 25 mars.
Stroll, âgé de 19 ans, ne s’en cache pas, il dresse un bilan positif de sa première saison.
BILAN POSITIF
Fier surtout d’avoir procuré une troisième place à Williams, la seule écurie, à part évidemment Mercedes, Ferrari et Red Bull, à avoir vu l’un de ses pilotes accéder au podium [à Bakou] l’an dernier.
« Et il ne faut pas oublier notre place sur la première ligne au départ [à Monza], a-t-il ajouté. Mais ce n’est pas uniquement ces deux courses qui m’ont fait plaisir. Nous avons récolté des points dans sept épreuves, dont à Montréal où je me suis inscrit au tableau pour la première fois.
« Mes 40 points sont une satisfaction personnelle, a-t-il précisé. C’est l’équivalent d’avoir inscrit deux points par course. Je considère que c’est une bonne moyenne pour une recrue. »