Stephen Harper savait pour un cas d’agression
Il se défend de ne pas avoir écarté un ancien député du caucus
OTTAWA | (Agence QMI) L’ancien premier ministre du Canada Stephen Harper était au courant des allégations d’agression sexuelle qui pesaient contre le député conservateur Rick Dykstra lors des élections fédérales de 2015.
C’est ce qu’il a affirmé vendredi soir dans une longue déclaration qu’il a relayée sur Twitter.
L’ancien chef du Parti conservateur a indiqué que selon sa compréhension de la situation à l’époque, Rick Dykstra, 51 ans, avait fait l’objet d’une enquête policière et qu’elle avait été classée un an plus tôt.
NOUVELLES INFORMATIONS
Rick Dykstra a été député de St. Catharines, en Ontario, de 2006 à 2015. Il était devenu depuis sa défaite aux élections fédérales président du parti progressiste-conservateur de l’Ontario.
L’ancien premier ministre canadien a aussi précisé qu’il ne croyait pas pouvoir justifier le retrait de la candidature de Rick Dykstra aux élections.
M. Harper indique que de nouvelles informations ont récemment émergé, voulant que l’enquête concernant M. Dykstra n’ait pas été complétée. Selon M. Harper, il est « essentiel » que toutes les allégations criminelles qui pèsent contre son ancien député soient passées au peigne fin par les enquêteurs et qu’elles débouchent sur des accusations, le cas échéant.
Dans sa déclaration, Stephen Harper affirme qu’il n’a jamais hésité à se débarrasser de candidats ou de membres du caucus conservateur, lorsqu’il a eu besoin de le faire alors qu’il dirigeait la formation de droite. RICK DYKSTRA Ex-député conservateur
« CRIME ODIEUX »
« Une agression sexuelle est un crime odieux et intolérable dans tout milieu. Toute allégation de cette nature doit être prise au sérieux, transmise à la police, soumise à une enquête et traduite en justice », a écrit M. Harper. Andrew Scheer, l’actuel chef du Parti conservateur, a décidé d’ouvrir une enquête indépendante mercredi sur l’affaire Rick Dykstra, qui a dû démissionner de son poste de président du parti progressiste-conservateur de l’Ontario.