Le Journal de Montreal

Un Québécois dans la Ivy League

L’ailier défensif Xavier Thibault se joindra à l’équipe de football de l’Université Columbia

- RICHARD BOUTIN

QUÉBEC | Xavier Thibault évoluera dans la Ivy League la saison prochaine dans une des université­s les plus prestigieu­ses aux États-Unis.

Si certains optent pour la voie des écoles préparatoi­res dans l’optique d’obtenir de la visibilité auprès de programmes de football de haut niveau de la NCAA, l’ailier défensif des Wildcats de Williston Northampto­n avait un tout autre plan de match en tête.

Thibault fera son entrée à l’Université Columbia en septembre et portera les couleurs des Lions. « J’ai pris une décision pour mon avenir au lieu de miser sur le football, a expliqué l’ancien du Blizzard du Séminaire Saint-François. J’ai plus de chances de gagner ma vie avec mon diplôme qu’avec le football. Je vais étudier dans un programme préparatoi­re à la médecine. Seulement cinq pour cent des étudiants qui font une demande d’admission sont acceptés. C’est la troisième université où c’est le plus difficile de rentrer. Je recherchai­s des études de premier plan et un bon programme de football. Si ça n’avait pas marché, je serais retourné au Québec dans le réseau universita­ire. »

PAS DE BOURSES

L’été dernier, le gaillard de 6 pi 5 po et 240 livres a participé à plusieurs camps afin de mousser sa valeur. « Mon coach m’a aidé dans mon recrutemen­t et il m’a suggéré de participer à des camps d’équipes de la Ivy League, a-t-il raconté. J’ai fait des camps à Columbia, Princeton, Harvard, Brown et Yale. J’ai aussi parlé à Stanford et il y avait une possibilit­é que je me présente comme joueur invité, mais c’était beaucoup d’argent et trop risqué. L’entraîneur de la ligne défensive de Columbia est venu me voir à deux reprises et je me suis entendu avec eux en novembre.»

Contrairem­ent aux autres programmes de football de la NCAA en Division 1, les équipes de la Ivy League n’offrent pas de bourses sportives, mais elles versent une aide universita­ire.

« Je n’ai pas reçu une aide qui va couvrir tous mes frais universita­ires, mais c’est un investisse­ment qui en vaut la peine. Il y a plein de monde qui prend des prêts. C’est un investisse­ment rentable et ça se rembourse vite. Les frais de scolarité sont de 75 000 $ US, mais le montant que je devrai verser n’est pas phénoménal. Les finissants de Columbia obtiennent un salaire dans les six chiffres à leur sortie de l’école. »

Thibault a reçu une offre de l’Université Bryant au Rhode Island, mais il n’y avait pas de programme scolaire qui l’intéressai­t. Il a joué en compagnie de son frère Thomas l’an dernier. L’ailier rapproché veut quant à lui prioriser le football dans sa prochaine destinatio­n.

McMaster, Western Carleton et Ottawa et McGill ont contacté Thibault.

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