Le Journal de Montreal

Le double emploi est autorisé chez les syndiqués

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Les policiers syndiqués ont le droit d’avoir un double emploi au Québec, ce qui n’est pas le cas des cadres.

« Le double emploi comme comédien est autorisé et c’est le choix du policier », explique l’inspecteur Jean Trudel, de la police de Québec (SPVQ).

« Le policier qui tourne le jour et qui prend la patrouille la nuit ne constitue pas un cas problème. On ne considère pas qu’il est plus fatigué qu’un autre policier. Il y a des gens en autorité qui sont à même de juger si un policier est bien disposé ou non à faire son quart de travail », assure le porte-parole du SPVQ.

Il ajoute que l’argent n’est probableme­nt pas la motivation première de ces policiers comédiens. Ceux qui estiment être payés insuffisam­ment « ont l’occasion de faire du temps supplément­aire. Il y a tellement d’activités dans la Ville de Québec qu’il y a énormément de temps supplément­aire à faire ».

CAFOUILLAG­E SUR L’A-13

L’article 117 de la loi sur la police encadre le double emploi chez les policiers. Ils ne peuvent occuper la fonction d’huissier, d’agent de recouvreme­nt, d’agent de sécurité et toute activité en lien avec la Régie des alcools, des courses et des jeux.

Par contre, les cadres de tous les corps de police au Québec ne sont plus autorisés à occuper un deuxième emploi depuis l’an dernier. Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a mis un terme à cette pratique après l’embouteill­age monstre qui a laissé 300 automobili­stes coincés sur l’autoroute 13 à Montréal en mars, lors d’une tempête de neige.

Le responsabl­e des opérations, ce soirlà, à la Sûreté du Québec, le capitaine Michel Lapointe, se trouvait au même moment chez le notaire dans le cadre de son emploi de courtier immobilier, avait révélé La Presse.

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