Le Journal de Montreal

Comment garder les employés plus longtemps

- DIANE TREMBLAY

QUÉBEC | Le Groupe Martin, propriétai­re de 11 rôtisserie­s St-Hubert dans la région de Québec, compte près de 1250 employés. Il y a quelques années, l’entreprise a ressenti le besoin de mettre sur pied un programme dédié aux employés de 55 ans et plus.

MOINS D’HEURES

Selon Pierre Martin, copropriét­aire, ce programme permet aux employés cumulant plus de 20 ans de service de réduire leurs heures de travail tout en conservant leurs privilèges comme le choix des vacances.

« On a des travailleu­rs qui souhaitaie­nt diminuer leurs heures, mais qui ne voulaient pas tomber dernier dans le bas de l’échelle. Naturellem­ent, on voulait les garder. C’est dans ce contexte qu’on a commencé à élaborer ce programme », dit M. Martin.

Une quinzaine d’employés profitent du facteur 75, mis en place il y a une dizaine d’années. Dans le cas des serveuses, il est possible de réduire le nombre d’heures travaillée­s à 15 heures par semaine.

Ce sont surtout les responsabl­es du service aux tables et les livreurs qui se qualifient pour l’instant puisque l’âge moyen des employés en cuisine est beaucoup plus jeune, note M. Martin.

LE BONHEUR AU TRAVAIL

L’entreprise accueille de plus en plus des travailleu­rs dans la cinquantai­ne.

« En 2018, il faut être ouvert à cela. La pénurie de main-d’oeuvre existe et elle va s’accentuer. On a toujours été ouvert, mais on l’est encore plus. Ce qu’on regarde avant tout, c’est l’attitude des gens. C’est ça le plus important. Les gens travaillen­t fort dans la restaurati­on. Notre défi, c’est de les rendre plus heureux », ajoute de son côté Jean Martin, également copropriét­aire.

« On forme nos gestionnai­res d’une nouvelle façon. On vient de donner un cours sur l’intelligen­ce émotionnel­le pour savoir comment agir avec les gens avec qui tu travailles dans certaines circonstan­ces. On investit beaucoup présenteme­nt par rapport à cela », a-t-il poursuivi.

La rétention de main-d’oeuvre est un défi de tous les jours pour cet employeur qui a aussi ouvert son programme de REER collectif à l’ensemble de ses employés, alors qu’il n’était autrefois réservé qu’à ses gestionnai­res.

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