Le Journal de Montreal

Ankara met à nouveau en garde les États-Unis

Des GI risquent d’être pris pour cible

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ISTANBUL | (AFP) La Turquie a menacé à nouveau hier d’étendre son offensive dans le nord de la Syrie à la ville de Minbej et à l’est de l’Euphrate, et averti que les soldats américains présents dans le secteur risquent d’être pris pour cible s’ils portent « l’uniforme terroriste ».

La ville stratégiqu­e de Minbej est située à une centaine de kilomètres à l’est de la région Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie, contre laquelle Ankara a lancé le 20 juillet l’opération militaire « Rameau d’olivier ».

Cette offensive vise à déloger les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde considérée par Ankara comme une organisati­on terroriste.

Mais les YPG sont aussi les alliées de la coalition internatio­nale qui combat le groupe État islamique (EI), et sont ouvertemen­t soutenues et armées par les États-Unis, partenaire­s de la Turquie au sein de l’OTAN.

À l’est d’Afrine, les YPG contrôlent Minbej puis, à l’est de l’Euphrate, une longue bande de territoire le long de la frontière turque jusqu’à l’Irak. Dans tout ce secteur, ils sont assistés par des militaires américains dans leur lutte contre l’ÉI.

« S’ils (les YPG) ne se retirent pas de Minbej, alors nous irons à Minbej et nous irons à l’est de l’Euphrate », a averti le premier ministre adjoint Bekir Bozdag.

SEPT SOLDATS TUÉS

« Les États-Unis doivent être conscients des sensibilit­és turques. Si des soldats américains portent des uniformes terroriste­s ou se trouvent parmi les terroriste­s au cours d’une attaque contre l’armée, alors il n’y aura aucune façon de faire la distinctio­n », a-t-il averti.

Samedi, sept soldats turcs ont été tués au combat dans la région d’Afrine, dont cinq dans l’attaque d’un char. Les médias progouvern­ementaux turcs ont affirmé que cette attaque avait été menée à l’aide d’un missile antichar fourni aux YPG par les États-Unis.

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