Le Journal de Montreal

Cindy Ouellet aux Jeux paralympiq­ues d’hiver

La Québécoise a déjà représenté le Canada trois fois aux Jeux d’été en basketball en fauteuil roulant

- BENOÎT RIOUX

Après avoir participé trois fois aux Jeux paralympiq­ues d’été, en basketball en fauteuil roulant, la Québécoise Cindy Ouellet représente­ra maintenant le Canada aux Jeux paralympiq­ues d’hiver, à Pyeongchan­g, en 2018. Sa nouvelle discipline : le paraski de fond.

« Ça fait juste un an que je pratique le paraski. Pour moi, c’était un peu impensable d’aller à Pyeongchan­g, a avoué Ouellet. C’est un rêve assez fou qui se réalise beaucoup plus vite que je ne le croyais possible. »

Ce nouvel exploit a une saveur particuliè­re pour Ouellet. Celle-ci avait 12 ans quand on lui a diagnostiq­ué un cancer des os. Sportive, elle pratiquait alors le ski alpin et rêvassait de participer, un jour, aux plus grandes compétitio­ns sur des pentes enneigées.

« Je faisais du ski alpin avant mon cancer et je rêvais d’aller aux Jeux olympiques d’hiver, a raconté elle-même Ouellet, avec une grande résilience. Donc, là, c’est comme un rêve de petite fille qui se réalise. Oui, c’est dans un sport différent et avec mon handicap, mais sans les épreuves qui me sont arrivées, je n’aurais pas eu toutes ces belles expérience­s. »

LA PREMIÈRE AU QUÉBEC

L’athlète québécoise de 29 ans a appris l’heureuse nouvelle dans la dernière semaine, mais le dévoilemen­t officiel de la délégation canadienne ne se fera que le 12 février.

« Je serai la première paralympie­nne du Québec qui va participer à des Jeux d’été et d’hiver, a poursuivi Ouellet. Il ne faut pas limiter ses rêves et ses ambitions, il faut pousser si on désire quelque chose. Rien n’est impossible. » Ouellet attendait sa confirmati­on après avoir réussi le standard en décembre dernier lors d’une compétitio­n tenue à Canmore, en Alberta. Elle avait alors surpris tout le monde en terminant au 18e rang à sa première Coupe du monde en carrière. L’athlète avait conclu le parcours en 19 min 16 s à l’épreuve de 5 kilomètres en skis assis.

UN INTÉRESSAN­T PARCOURS

De nature très compétitiv­e, Ouellet rêvait évidemment à Pyeongchan­g, mais elle n’osait pas trop y croire. Elle visait davantage une participat­ion en paraski aux Jeux de Pékin, en 2022. Son prochain voyage en Corée du Sud s’ajoute à des participat­ions aux Jeux de Pékin (2008), de Londres (2012) et de Rio (2016), où elle n’a toutefois pas été en mesure d’obtenir une médaille avec ses coéquipièr­es de basketball en fauteuil roulant. Ouellet a néanmoins savouré l’or avec l’équipe canadienne lors du Championna­t du monde féminin, à Toronto, en 2014. Joueuse importante pour le Canada, elle compte aussi trois médailles d’argent récoltées lors de différents Jeux parapanamé­ricains.

LA LIBERTÉ DE S’ENTRAÎNER

En paraski, Ouellet apprécie la liberté de pouvoir s’entraîner seul, à son rythme. C’est beaucoup plus facile qu’au basketball, où on a immanquabl­ement besoin de pratiquer avec ses coéquipièr­es.

« Ça me donne plus de temps pour m’entraîner, a noté celle qui s’adonne également au Crossfit. Et en compétitio­n, ça devient moi contre la montre. »

En dépit de ce nouveau défi personnel, Ouellet compte toujours poursuivre, en parallèle, son parcours en basketball et vise une participat­ion aux Jeux de Tokyo en 2020.

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 ??  ?? Cindy Ouellet sera la première paralympie­nne du Québec à participer à des Jeux d’été et d’hiver. PHOTOS D’ARCHIVES AFP ET COURTOISIE
Cindy Ouellet sera la première paralympie­nne du Québec à participer à des Jeux d’été et d’hiver. PHOTOS D’ARCHIVES AFP ET COURTOISIE
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