Le Journal de Montreal

devrait-il gagner ou perdre ses matchs ?

- MARC marc.defoy@quebecorme­dia.com DE FOY

Les deux belles victoires du Canadien en fin de semaine dernière au Centre Bell n’ont pas fait l’affaire de tout le monde. Vous en connaissez sans doute la raison. Les amateurs qui ont tiré un trait sur la saison préférerai­ent voir le Tricolore accumuler les défaites afin qu’il obtienne le meilleur pourcentag­e de chances possible à la loterie pour les trois premiers choix du repêchage de juin prochain. C’est plus facile à dire qu’à faire. Il y va d’abord de l’intégrité du hockey. Une équipe ne peut demander à ses entraîneur­s et à ses joueurs de perdre volontaire­ment dans le but de bien se positionne­r au repêchage.

À cet égard, l’histoire dit que les Penguins de Pittsburgh avaient pris des dispositio­ns en ce sens dans le dessein de repêcher Mario Lemieux en 1984. Ils avaient terminé derniers avec 38 points dans une ligue qui comptait 21 formations.

Les Devils du New Jersey, que Wayne Gretzky avait surnommé les « Mickey Mouse » du hockey cette année-là, s’étaient classés avant-derniers avec 41 points. Ils avaient repêché Kirk Muller.

IL Y A EU DES CHANCEUX

Or, les règles ont changé depuis. Le premier choix a commencé à faire l’objet d’une loterie en 1995, et ce, jusqu’en 2015. Depuis 2016, les trois premiers choix sont à l’enjeu.

Le premier choix était revenu, cette année-là, aux Maple Leafs de Toronto, qui avaient fini derniers au classement général. Ils sélectionn­èrent Auston Matthews.

La loterie favorisa toutefois les Jets de Winnipeg et les Blue Jackets de Columbus. Les Jets, qui grimpèrent du sixième au deuxième rang, réclamèren­t Patrik Laine. Les Blue Jackets, qui détenaient originelle­ment le cinquième choix, firent un bond de deux places et choisirent Pierre-Luc Dubois en troisième position.

L’an dernier, les Devils du New Jersey sont passés du cinquième au premier rang, faisant de Nico Hischier le premier Suisse à être repêché en tête du repêchage de la LNH.

Les Flyers de Philadelph­ie, dont le pourcentag­e de chance ne s’élevait qu’à 2,2 % (13e place), ont hérité du deuxième choix. Ils ont opté pour Nolan Patrick.

Les Stars de Dallas sont montés de la huitième à la troisième position ; ils ont arrêté leur choix sur le défenseur finlandais Miro Heiskanen.

ENTRE QUATRIÈME ET HUITIÈME

La chance favorisera-t-elle le Canadien en juin ?

Avant les matchs d’hier soir, il occupait le 27e rang au classement général, ce qui lui conférait le cinquième choix au prochain repêchage avec un pourcentag­e de 8,5 % de possibilit­é d’améliorer sa position à la loterie.

Advenant que la tendance se maintienne, le Tricolore ne pourrait pas terminer plus bas qu’en 28e place, puisque les trois dernières places semblent destinées aux Coyotes de l’Arizona, aux Sabres de Buffalo et aux Sénateurs d’Ottawa.

Inversemen­t, le Canadien pourrait remonter le peloton jusqu’au 24e rang, ce qui correspond­rait au huitième choix avec 5,8 % de probabilit­é de gagner à la loterie.

ANNÉE DE DÉFENSEURS

La cuvée 2018 regorge de bons défenseurs. À commencer évidemment par le Suédois Rasmus Dahlin, considéré par tout le monde comme le meilleur joueur disponible cette année.

À la lecture de quelques sites se consacrant à l’évaluation des candidats en lice à la mi-saison, quatre autres défenseurs pourraient être repêchés parmi les huit premiers joueurs.

On parle d’Adam Boqvist (Brynäs, de la ligue suédoise), lui aussi un produit de la Suède, des Canadiens Evan Bouchard (Knights de London) et Noah Dobson (Acadie-Bathurst) et de l’Américain Quinn Hughes (Université du Michigan), qui a vu le jour à Orlando, en Floride.

Les attaquants classés dans le top 8 sont les ailiers droits Andrei Svechnikov, des Colts de Barrie, et Filip Zadina, des Mooseheads de Halifax de même que l’ailier gauche Brady Tkachuk, des Terriers de l’Université de Boston.

Le premier centre est Oliver Wahlstrom, qui évolue avec la formation du programme de développem­ent des États-Unis faisant partie de la USHL.

Mais qu’il s’agisse d’un attaquant ou d’un défenseur, le Canadien a besoin d’aide sur tous les fronts. En plus de son choix de première ronde, il possède trois choix au deuxième tour. Et s’il y a une année où il ne doit pas rater son coup à ce chapitre, c’est bien celle-ci.

Alors, le Canadien doit-il gagner le plus possible ou laisser couler le bateau pour repêcher le plus haut possible ?

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PHOTO D’ARCHIVES Le Suédois Rasmus Dahlin est le plus bel espoir en vue du repêchage de juin prochain.
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