Confirmation du congédiement de l’exDG de L’Assomption
Un juge rejette le recours de l’ex-directeur général de L’Assomption qui contestait son congédiement et dénonce par le fait même les frais qu’un procès aurait entraînés pour les citoyens de la municipalité.
Jean Lacroix, qui a été démis de ses fonctions le 17 avril 2015, moins d’un an après son entrée en poste, ne récupérera pas son emploi.
Le juge du Tribunal administratif du travail Guy Roy appuie sa décision sur une clause du contrat de travail de l’ex-DG. Cette clause, imposée par M. Lacroix lui-même avant son embauche, prévoyait que la Ville pouvait, « de sa propre initiative […], mettre fin au présent contrat […] sans motif requis en versant au directeur général une indemnité de départ préétablie de 26 semaines de salaire ».
Or, deux chèques totalisant 65000 $ ont bien été réclamés et encaissés par M. Lacroix après sa perte d’emploi.
« La Ville a honoré les clauses du contrat de travail […] mettant un terme à un litige potentiel », conclut le juge.
CITOYENS ÉPROUVÉS
Le juge Roy évite ainsi que ce recours se transforme en un long procès qui, selon lui, « représente une utilisation éhontée du système de justice et des frais supplémentaires pour des citoyens déjà chaudement éprouvés ».
Les citoyens de L’Assomption paient par leurs taxes d’importants frais juridiques depuis 2014, en raison des nombreuses procédures impliquant le maire de l’époque, Jean-Claude Gingras.
La Ville a indiqué au Journal que le montant dépasse le million de dollars.
Les cas de MM. Lacroix et Gingras sont liés puisque la perte d’emploi du directeur général découle d’une enquête publique menée début 2015 par la Commission municipale du Québec (CMQ).
Des cadres de la Ville avaient alors dénoncé la grande proximité entre M. Lacroix et le maire Gingras, qui faisait régner, selon eux, un climat de terreur à l’hôtel de ville.
« Quand on se faisait engueuler par le maire, le DG n’intervenait pas […] C’était vraiment épouvantable, ce qui se passait à L’Assomption », avait témoigné Dominique Valiquette, trésorier à l’époque.
Dès février 2015, la CMQ avait adressé des préavis de blâme à M. Lacroix et recommandait même sa destitution en raison de son inaction.
Ce qui fait dire au juge Roy que l’ancien DG s’en est tiré à bon compte en obtenant 6 mois d’indemnité de salaire.
Le Journal n’a pas été en mesure de rejoindre M. Lacroix.