Charest pourrait être entendu rapidement
La Cour d’appel du Québec a raccourci les délais
L’ex-entraîneur de ski Bertrand Charest condamné à 12 ans de pénitencier pour des agressions sexuelles sur de jeunes skieuses pourrait être entendu en appel plus rapidement que prévu.
Dans une brève décision rendue il y a quelques jours, la Cour d’appel du Québec a en effet raccourci les délais pour que les avocats déposent toute la documentation nécessaire à la cause.
Plutôt que les 60 jours habituels, chaque partie aura 30 jours pour déposer ses mémoires respectifs, a tranché le plus haut tribunal de la province.
Charest, 52 ans, a encore espoir d’être acquitté, ou à tout le moins de voir sa peine réduite de moitié, pour des agressions commises dans les années 90.
Il entraînait les équipes nationale junior féminine et Laurentienne de ski alpin, lorsqu’il s’en est pris aux jeunes athlètes de 12 à 18 ans. Il a eu des relations sexuelles complètes avec quatre d’entre elles, et l’une, âgée de 15 ans, a dû se faire avorter.
ERREURS DE DROIT
Le juge de première instance l’avait décrit comme un « véritable prédateur tissant soigneusement sa toile ». Sauf que selon Charest, le juge de première instance a commis plusieurs erreurs de droit tant sur le verdict que sur la sentence. Son avocat Antonio Cabral a successivement contesté les deux décisions.
Plutôt que d’entendre les deux requêtes l’une à la suite de l’autre, la Cour d’appel du Québec a choisi de joindre les deux dossiers, peut-on lire dans la plus récente décision.
Et pour que l’affaire soit entendue rapidement, la cour a donné à Charest jusqu’au 5 mars afin de déposer son mémoire. La Couronne, par la suite, devra faire de même avant le 5 avril.
« [La cour] fixe la durée de l’audition sur la peine pour un temps maximal de 60 minutes », écrit le juge Mark Schrager.
La date de l’audience n’a pas encore été fixée.