Le Journal de Montreal

Des tonnes de déchets vont devenir du biocarbura­nt

Une usine sera construite d’ici deux Ans À Varennes

- ANNE CAROLINE DESPLANQUE­S

Une usine qui transforme­ra les déchets en biocarbura­nt sortira de terre sur la Rive-Sud de Montréal d’ici deux Ans, gràce notamment Au soutien financier d’une compagnie chinoise.

« On a maintenant les éléments en main pour lancer la constructi­on de l’usine à Varennes, se réjouit Pierre Boisseau, le porte-parole d’Enerkem. On calcule entre 18 et 24 mois pour la mise en opération. »

Le projet est dans les cartons depuis 2012, mais il a fallu du temps pour en attacher tous les fils. Hier, Enerkem a lié l’essentiel en annonçant le plus important financemen­t de son histoire : 280 millions de dollars.

Outre Investisse­ment Québec et le Fonds de solidarité FTQ, notamment, Enerkem a obtenu l’appui du leader chinois de la bioéconomi­e Sinobioway, qui injecte 125 millions de dollars.

L’entente prévoit la création d’une coentrepri­se québéco-chinoise impliquant aussi la constructi­on de 100 bioraffine­ries en Chine d’ici 2035.

Enerkem a développé une technologi­e unique au monde qui transforme des déchets destinés à l’enfouissem­ent en biocarbura­nts, soit du méthanol et de l’éthanol.

PREUVES FAITES

L’invention fait ses preuves à Edmonton depuis 2014, où tous les déchets résidentie­ls récupérés par la ville sont traités par Enerkem.

Copiée sur celle d’Edmonton, l’usine de Varennes ne traitera pas de déchets résidentie­ls, mais industriel­s et commerciau­x. Enerkem n’exclut pas de traiter un jour les déchets résidentie­ls, mais il reviendra aux villes d’en décider.

« Les contrats de collectes que gèrent les municipali­tés sont des contrats à long terme. Avec Edmonton, on est arrivé au bon moment parce que la Ville arrivait au terme de son contrat et les sites d’enfouissem­ent étaient saturés », explique M. Boisseau.

Chaque Québécois produit 685kg de déchets par an, selone ReCyC-QuéBeC.

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