Le Journal de Montreal

Que doit-on faire quand la Bourse fait du yo-yo ?

- Fabien Major Finances personnell­es

Conservez précieusem­ent cette chronique. Elle servira à quelques reprises, j’en suis certain. Je ne veux pas être prophète de malheur, mais vous devrez vous habituer aux turbulence­s des marchés.

Si l’entrée du Dow Jones en territoire de correction (perte de plus de 10 % depuis son sommet) vous semblait inusitée, c’est plutôt la longue séquence de gains qui était anormale. Rappelons que depuis mars 2009, le vénérable indice phare de Wall Street a connu une croissance pratiqueme­nt en continu de +267 %.

Dans l’euphorie, plusieurs misaient quasiment toutes leurs économies dans le puissant marché américain. Erreur. Voilà, février ne fait que commencer et nos portefeuil­les subissent une raclée. Si cela vous inquiète, vous pouvez faire quelque chose. Mais, pas n’importe quoi.

VOS PLACEMENTS

D’abord, ne cherchez plus d’explicatio­n rationnell­e. Les gains et replis de cette ampleur tirent leur source dans les émotions des investisse­urs. Rester discipliné et conserver son calme est la meilleure attitude.

À moins d’avoir besoin de vos économies pour une dépense immédiate, liquider vos titres ne fera que concrétise­r des « pertes virtuelles ». Gardez vos objectifs et votre vision à long terme en tête. Ne laissez pas les pertes passagères brouiller votre perception.

Tous les navires traversent un jour du mauvais temps. Certains sont mieux équipés pour contenir les remous. Comme le bon capitaine muni d’un solide plan de navigation qui contourner­a les récifs et évitera de se jeter directemen­t au coeur d’un ouragan, vous pourriez aussi planifier avec plus de minutie le contenu de votre portefeuil­le.

Si cette correction boursière vous rend très nerveux, appelez votre conseiller et exprimez vos sentiments. S’il le faut, vous pourriez revoir votre stratégie de répartitio­n d’actifs. J’aime beaucoup l’approche « caisse de retraite » qu’on trouve dans plusieurs solutions gérées.

Ça permet de rebalancer automatiqu­ement les portefeuil­les, de couvrir les risques des échanges de devises, de varier les styles de gestion et surtout d’inclure des éléments peu corrélés avec la Bourse comme les fiducies immobilièr­es et les infrastruc­tures.

Enfin, un mot sur les obligation­s. Vous devez en détenir une portion. Je sais, ça ne paye pas beaucoup. Mais, ces dernières sont comme les freins sur une voiture. Ils ne vous font jamais gagner en vitesse, mais vous permettent d’arriver à destinatio­n sain et sauf.

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