La construction d’autres hôtels critiquée
MADRID, Espagne | Tout en prônant la protection des récifs, Iberostar continuera de construire ses hôtels « en première ligne de plage », une pratique qui nuit aux coraux.
Le groupe espagnol a annoncé l’acquisition de terrains au Mexique et à Aruba, dans les Antilles, où il compte construire des hôtels de type tout inclus, la gamme la plus populaire chez les touristes québécois.
LOI LITTORAL
Or, l’urbanisation du littoral est une cause importante de la disparition des coraux, indique l’Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR), une organisation qui regroupe des scientifiques et des décideurs en environnement.
Cette pratique entraîne « l’érosion des côtes, provoquant l’étouffement des récifs par l’invasion de sédiments », explique l’IFRECOR.
La presse espagnole ne manque pas de pointer Iberostar du doigt pour ses constructions les pieds dans l’eau.
POT-DE-VIN
Le groupe a récemment été mentionné dans l’affaire Yate (el caso
Yate) qui implique 17 hôtels de différentes bannières construits dans l’archipel espagnol des Canaries. Les hôtels visés violent la Loi lit
toral qui interdit depuis 1988 les constructions à moins de 100 m du rivage espagnol, afin de protéger la mer et la côte de l’urbanisation.
Il y a un an, l’ex-maire de Yaiza, sur l’île de Lanzarote, a avoué avoir accepté des pots-de-vin pour autoriser la construction de ces hôtels. Il a écopé de six ans de prison, mais aucune accusation formelle n’a été déposée contre les hôteliers.
Questionné sur la protection du littoral, le chef des opérations d’Iberostar, Aurelio Vazquez, a assuré au
Journal que son groupe fait toujours preuve de « délicatesse » à l’égard des milieux naturels où il s’installe.
« Depuis plus d’une décennie, la quasi-totalité de nos hôtels sont certifiés par les principaux labels environnementaux internationaux », a-t-il insisté.