Le Journal de Montreal

Des témoins heureux d’avoir échappé au pire

- VINCENT LARIN – Avec l’Agence QMI

Des automobili­stes impliqués dans le carambolag­e qui a fait un mort hier sur l’autoroute 20 à Mont-Saint-Hilaire s’estiment heureux d’être encore en vie tellement l’accident les a pris par surprise.

« C’était de la glace noire pure. Je n’ai jamais autant freiné de ma vie, mais par chance, j’ai évité de foncer dans les véhicules immobilisé­s devant moi », raconte Vincent Unterberg.

L’automobili­ste cheminait vers Montréal hier avec une visibilité « presque nulle » lorsqu’il a aperçu des véhicules immobilisé­s dans la voie de desserte.

« Je pensais que c’était peut-être du trafic, mais j’ai rapidement compris en regardant devant moi que c’était pas mal pire que ça », s’exclame-t-il.

« C’ÉTAIT CHAOTIQUE »

D’autres automobili­stes à ses côtés n’ont toutefois pas eu cette chance, y compris une femme en état de choc qu’il a accueillie dans sa voiture puisque la sienne était une perte totale.

« Il y a des gars dans leur 4x4 qui ont failli me foncer dedans, mais ils se sont finalement dirigés vers le fossé. C’est un panneau de signalisat­ion qui les a empêchés de faire des tonneaux », raconte M. Unterberg.

Pendant ce temps, sur les lieux du carambolag­e, plusieurs automobili­stes accidentés et d’autres conducteur­s sains et saufs attendaien­t l’aide des secours dans leurs véhicules, raconte un autre témoin, Sébastien Tremblay.

« Les gens sont stressés. Les pompiers et les ambulancie­rs courent entre les voitures. Ils ont entouré les véhicules des blessés avec du ruban rouge », a-t-il décrit.

À quelques pas de lui se trouvait d’ailleurs le véhicule dans lequel un septuagéna­ire avait perdu la vie.

ENTRE DEUX CAMIONS

Pascal Leclerc, lui aussi victime du carambolag­e, s’estime chanceux d’être encore en vie.

« J’ai été dans les premiers véhicules impliqués. Ç’a freiné d’un coup sec devant moi. J’ai essayé d’éviter les véhicules, mais je me suis retrouvé en sandwich entre deux camions de 53 pieds », a raconté M. Leclerc.

Quelques secondes plus tard, il raconte avoir craint le pire en voyant un autre poids lourd s’amener vers lui. « Mais il a fini par s’arrêter à 30 pieds de moi, après avoir fait une mise en portefeuil­le. »

Le poids lourd s’est ainsi retrouvé perpendicu­laire aux voies de circulatio­n et a agi en tant que barrière. « Il nous protégeait des autres véhicules qui s’amenaient dans le tas », a expliqué Pascal Leclerc.

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