Le Journal de Montreal

Abattu après s’être plaint de la qualité de sa drogue

- AXEL MARCHAND-LAMOTHE

Un jeune homme de 29 ans a été abattu en pleine rue dans un secteur tranquille du quartier Rosemont hier après s’être plaint de la qualité des stupéfiant­s qu’il venait d’acheter.

« J’ai entendu au moins trois coups de feu. Ça s’est mis à crier : “Au meurtre ! Au meurtre ! », raconte une voisine qui ne souhaite pas être identifiée. Abdenaceur Hadj-Ali, 29 ans, a été retrouvé gisant dans la neige sur le trottoir du bloc à appartemen­ts en face de chez elle.

« Ils étaient au moins trois ou quatre autour de lui à essayer de lui porter secours. Ils semblaient se connaître », mentionne Philippe Prévost, qui demeure tout près de la rue Marius-Dufresne, au nord de la rue Rachel.

« Ils avaient l’air complèteme­nt désemparés », observe-t-il.

ALTERCATIO­N

Il était tout juste après minuit quand la victime a été atteinte par des projectile­s d’arme à feu à la suite d’une altercatio­n avec un revendeur de drogue, selon ce qu’a appris Le Journal.

De nombreux témoins ont rapporté avoir entendu une violente dispute, suivie de coups de feu.

D’après nos informatio­ns, des stupéfiant­s de mauvaise qualité seraient au centre du conflit qui a mené au troisième meurtre de l’année à Montréal.

La victime aurait demandé des comptes à son revendeur après avoir consommé ce qu’elle avait acheté plus tôt en soirée. Après l’avoir pris à partie avec son entourage, Hadj-Ali aurait été abattu.

Transporté à l’hôpital, le jeune homme a succombé à ses blessures malgré les tentatives de réanimatio­n des premiers répondants.

ENQUÊTE

Hier, les enquêteurs des homicides de la police de Montréal (SPVM) ont ratissé le quartier pour tenter de faire la lumière sur cette affaire.

« Un ou des suspects restaient toujours à être identifiés et localisés », explique Jean-Pierre Brabant, porte-parole du SPVM.

Selon les policiers, HadjAli n’était pas connu de leur service.

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