Le Journal de Montreal

Coiteux pressé d’adopter le projet de loi sur l’UPAC

Il croit que la pièce législativ­e va aider à améliorer les choses

- MARC-ANDRÉ GAGNON

QUÉBEC | Malgré le climat de travail « pourri » à l’UPAC et les révélation­s de chasse aux sources, Martin Coiteux plaide toujours pour une adoption rapide du projet de loi accordant plus de pouvoirs à l’unité anticorrup­tion, ce que contestent plus que jamais les partis d’opposition.

Contrairem­ent aux partis d’opposition, le ministre de la Sécurité publique semble considérer que les dernières révélation­s concernant l’UPAC sont autant de raisons d’aller de l’avant avec l’adoption du projet de loi 107, mardi prochain.

« Moi, je pense qu’on a le bon équilibre (avec cette pièce législativ­e), a commenté le ministre, hier après-midi. Est-ce que ça veut dire que demain matin, tout va être réglé au sein d’une organisati­on comme l’UPAC ? Non, (mais) on va s’être doté d’outils qui, certaineme­nt, vont contribuer à améliorer les choses. »

PRUDENCE

Le ministre, qui a d’abord esquivé les questions des journalist­es qui l’attendaien­t à la sortie du Salon bleu hier midi, est somme toute demeuré prudent.

« Il y a des procédures judiciaire­s en cours. […] Je vais prendre le temps de regarder l’ensemble de tout ce qui a été produit comme document aujourd’hui et bientôt je dirai ce que j’en pense », a finalement déclaré le ministre, à un journalist­e qui faisait le pied de grue à la sortie d’un comité ministérie­l.

« LES ÉLÉMENTS S’ACCUMULENT »

« Les éléments s’accumulent. […] Dans les circonstan­ces actuelles, il est intenable de poursuivre l’étude de ce projet de loi (107) », a plaidé pour sa part le leader parlementa­ire péquiste, Pascal Bérubé, en qualifiant les dernières révélation­s sur l’UPAC de « surréalist­es ».

« Ce qu’on apprend aujourd’hui est troublant, a réagi de son côté le porte-parole caquiste en matière de Sécurité publique, André Spénard. Les Québécois méritent des éclairciss­ements, car actuelleme­nt une foule de questions font surface. Une chose est sûre : l’enquête Mâchurer doit absolument se poursuivre et aboutir avant les élections générales. »

« M. Coiteux doit se rendre compte qu’il est le principal responsabl­e de ce cafouillis, a indiqué à son tour le député de Québec solidaire Amir Khadir. […] Il faut nommer des personnes extérieure­s aux corps policiers, pour leurs compétence­s, pour faire le ménage. […] M. Lafrenière ne peut pas diriger seul, c’est évident : c’est problème après problème. »

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PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, SIMON CLARK Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, hier, lors de la période des questions à Québec.
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PASCAL BÉRUBÉ Député péquiste

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