Le Journal de Montreal

PARTIR SANS REGRETS

Marianne St-Gelais ne veut pas se dire « j’aurais dû »

- ALAIN BERGERON

GANGNEUNG | « Quand je vais sortir de mes courses, podium ou non, je veux être fière de ce que j’ai fait. Je vais m’en vouloir si je me dis “j’aurais dû”. »

Avec trois podiums individuel­s en sept épreuves cette saison en Coupe du monde, dont une victoire au 500 m, Marianne St-Gelais a démontré par ses résultats qu’elle jouera parmi les favorites durant la fiesta olympique de la courte piste. À l’approche de sa première épreuve de samedi aux Jeux, c’est avec des mots qu’elle a renforcé ses intentions.

« C’est sûr que j’y vais pour une médaille. Je suis ici pour performer et pour être sur le podium. Mais si ça ne marche pas et que je ne reviens pas avec un podium, je ne veux pas avoir de regrets. Je ne veux pas que ces Jeux-là définissen­t ma carrière. J’ai accompli de très belles choses. Si ma carrière s’était arrêtée avant ces Jeux-là, j’aurais été extrêmemen­t fière de ce que j’ai accompli », dit-elle.

UN BONHEUR À PARTAGER

La patineuse originaire de Saint-Félicien pourrait redéfinir sa place dans l’histoire de son sport. Aux côtés d’Anouk Leblanc-Boucher (2006), Annie Perreault (1998) et Nathalie Lambert (1994), elle appartient à la rare catégorie des spécialist­es féminines de la courte piste à avoir remporté une médaille individuel­le à des Jeux olympiques.

Sa deuxième place surprise au 500 m à Vancouver est déjà loin. La maturité acquise depuis les huit dernières années l’amène maintenant à souhaiter que ses coéquipièr­es puissent connaître, à leur tour, la griserie d’un podium individuel.

« Comme Kim (Boutin) ou “Val” (Valérie Maltais). “Val”, ça fait des années qu’on est ensemble, ce serait vraiment le “fun” de la voir sur le podium. On a toutes des belles histoires dans le patin et j’aimerais les voir performer à leur tour. Il y a un bout de moi dans tout. J’ai appris des trucs et je leur en ai donné. Ça bouclerait aussi la boucle pour moi », souhaite St-Gelais, qui fêtera ses 28 ans le jour du programme du 1500 m, le 17 février.

« C’est agréable d’entendre ces commentair­es de la part de Marianne. Ça reflète l’énorme respect entre chacun et chacune dans l’équipe, autant lorsque les choses fonctionne­nt bien que moins bien », a salué Maltais.

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