Le Journal de Montreal

DES MOINS À LA TONNE

Alex Galchenyuk et Jonathan Drouin ont les pires différenti­els chez les attaquants de la Ligue nationale

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM

Le Canadien n’a aucun joueur parmi les 100 premiers marqueurs de la LNH. Il y a toutefois moyen de trouver des représenta­nts du CH au sommet de certaines catégories de statistiqu­es. Mais ce n’est pas trop flatteur.

Alex Galchenyuk et Jonathan Drouin trônent au sommet des attaquants du circuit pour les pires différenti­els, à -28 et -27 respective­ment.

Zach Smith, des Sénateurs d’Ottawa, vient au troisième rang avec une fiche de -25. Le défenseur Oliver Ekman-Larsson, des Coyotes de l’Arizona, est le roi de cette mauvaise statistiqu­e à -41.

Dans les sphères de la LNH, on remet souvent en doute la pertinence des plus et moins. Pour plusieurs, cette statistiqu­e ne représente pas toujours un réel reflet de la qualité du jeu défensif d’un joueur.

À la veille de la visite de P.K. Subban et des Predators de Nashville au Centre Bell, Claude Julien a décrit rapidement sa position par rapport à la fiche des plus et moins, hier.

« Il y a des joueurs qui ont un mauvais dossier puisqu’ils jouent beaucoup et qu’ils affrontent les meilleurs trios des équipes adverses, mais il y a aussi des joueurs qui ont un mauvais rendement puisqu’ils doivent s’améliorer avec leur jeu défensif. C’est évident. »

Julien a eu la délicatess­e de n’identifier aucun joueur de son équipe. Mais c’était assez facile de lire entre les lignes. L’entraîneur en chef doit pardonner plus facilement le -25 de son défenseur Jeff Petry que le -28 de Galchenyuk ou le -27 de Drouin.

UNE FLÈCHE

Même s’il a comme principale mission de ralentir les gros trios des équipes adverses, Tomas Plekanec se débrouille très bien cette saison avec un dossier de +3. Au sein de l’équipe, seuls Nicolas Deslaurier­s (+9) et Victor Mete (+4) font mieux.

Questionné à savoir s’il accorde une grande importance à cette statistiqu­e, Plekanec a offert une analyse des plus juste.

« Il ne s’agit pas d’une statistiqu­e parfaite, mais elle a aussi son importance, a répondu le Tchèque en entrevue au

Journal de Montréal. Tu ne peux pas contrôler certains facteurs, comme les buts dans un filet désert ou les mauvais changement­s de trios qui te donnent un moins sans être fautifs sur un but. Il y a toutefois des signes. Quand il y a un gros écart entre les joueurs au sein d’une même équipe, ça donne une bonne illustrati­on à savoir si tu fais les sacrifices nécessaire­s pour respecter le jeu d’équipe et le système. »

À l’image de Julien, Plekanec n’a montré personne du doigt, sauf que son message vise assez clairement Galchenyuk et Drouin.

Dans le revers de 5 à 3 face aux Flyers à Philadelph­ie, jeudi, Galchenyuk et Drouin ont encore une fois terminé la rencontre sous le niveau de congélatio­n, à -3.

LES FILETS DÉSERTS…

Galchenyuk ne s’est pas placé la tête dans le sable.

« J’aimerais avoir un meilleur résultat que -28 depuis le début de l’année, a-t-il répliqué. Je ne sais pas le chiffre exact, mais je crois qu’il y a eu 12 ou 14 buts dans un filet désert quand je me retrouvais sur la patinoire. Je ne cherche pas à me défendre, mais c’est assez brutal. J’aurai le temps d’améliorer ma fiche.

Je ne dis pas que nous devrions changer les paramètres pour cette statistiqu­e, a-t-il poursuivi. Ça devient parfois frustrant. C’est un peu la même chose avec le pourcentag­e de réussite pour les buts selon ton nombre de tirs. Tu peux partir sur une bonne séquence et tu as soudaineme­nt un très bon pourcentag­e. Mais quand ça va mal, tout le monde te rappelle cette statistiqu­e. »

Galchenyuk a exagéré un brin le chiffre des buts accordés dans un filet désert alors qu’il était sur la patinoire. En 55 matchs cette saison, le Tricolore a donné 11 buts dans un filet abandonné. À neuf reprises, Galchenyuk et Drouin ont hérité d’un moins puisqu’ils se retrouvaie­nt sur la glace.

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