Les poétesses fâchées contre les poètes
PYEONGCHANG | Il faut que je vous confesse un péché mignon. Je suis tombé sur un vrai trésor. Près de la grande cafétéria de presse, on trouve une très belle bibliothèque.
Vous prenez un livre, vous signez votre nom et vous partez. Il n’y a pas d’employé, pas de préposé. Libre-service.
J’ai commencé par un superbe livre de nouvelles coréennes et j’ai suivi par un roman d’amour fichument bien écrit. L’Ammooouuurr, ça donne de bonnes histoires dans toutes les langues. On offre des livres des auteurs coréens dans des traductions en anglais, français, italien, espagnol, roumain, russe, bulgare, polonais, chinois et j’en oublie. Si j’en juge par le français, c’est bien traduit.
La littérature marche fort en Corée. Les poètes et les poétesses sont des célébrités. Comme Lucien Francoeur, je suppose. Et voilà qu’une poétesse accuse un vieux poète d’avoir eu un geste inapproprié il y a 30 ans. On ne le nomme pas, mais on donne toute la liste de ses prix littéraires. Le poète ne se rappelle pas de ce moment, mais au cas où, il tente de s’excuser, mais rien à faire, il est condamné à la mort… littéraire et sociale.
Le monde est tout petit. Marshall McLuhan l’avait prédit. Le média est le message. Ce n’est plus le contenu qui importe, c’est le véhicule médiatique.
Les réseaux sociaux…