Trump défend d’anciens employés accusés de violences conjugales
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump est monté au créneau hier contre les « fausses accusations » qui « détruisent des vies », après les démissions cette semaine de deux employés de la Maison-Blanche, accusés de violences physiques par leurs ex-femmes.
« Des gens voient leur vie détruite et brisée par de simples accusations. Certaines sont vraies et certaines sont fausses. Certaines sont vieilles et certaines sont récentes », a tweeté le président américain.
Donald Trump faisait très probablement référence à Rob Porter et David Sorensen, deux anciens employés de la Maison-Blanche qui ont respectivement quitté l’exécutif américain mercredi et vendredi, après des accusations de violences conjugales. Les deux hommes nient les faits qui leur sont reprochés.
« Quelqu’un qui est faussement accusé ne peut pas s’en remettre. Sa vie et sa carrière sont finies. Ça n’existe plus les procédures équitables ? » a ajouté le président américain sur son réseau social favori.
OEIL AU BEURRE NOIR
Rob Porter, qui était secrétaire du personnel de la Maison-Blanche, est accusé par deux ex-épouses d’agressions physiques et d’abus psychologiques. L’une d’entre elles, Jennie Willoughby, a expliqué sur la chaîne CNN vendredi avoir vécu dans la « terreur permanente » pendant sa relation avec M. Porter.
Des photos de sa première femme, Colbie Holderness, avec un oeil au beurre noir, ont également été publiées. Le coup a été assené par Rob Porter, assure-t-elle.
Cela n’a pas empêché le président américain de réagir dès vendredi en soulignant le « moment difficile » que traverse l’homme de 40 ans.
DÉMISSION DE JOHN KELLY ?
Les accusations fragilisent tout l’entourage de M. Trump puisque John Kelly, le secrétaire général de la Maison-Blanche, est accusé d’avoir eu connaissance des faits reprochés à Rob Porter.
Le New York Times affirmait vendredi soir que le président était furieux contre M. Kelly, notamment à cause de ses affirmations mensongères selon lesquelles il avait oeuvré activement au renvoi de Rob Porter dès que les accusations ont émergé.
Toujours selon le New York Times, le secrétaire général de la Maison-Blanche pourrait même démissionner, et Donald Trump envisagerait de le remplacer.
David Sorensen, l’autre employé de la Maison-Blanche accusé de violences conjugales, était chargé de la rédaction des discours. Son ancienne épouse, Jessica Corbet, a témoigné dans le Washington Post avoir subi des violences physiques de sa part, décrivant notamment comment il l’a brûlée avec une cigarette et l’a cognée contre un mur. Des accusations rejetées en bloc par son ancien mari.