DES MÉDAILLES ENCORE À SA PORTÉE
GANGNEUNG | À sa première participation olympique en 2014 à Sotchi, Ivanie Blondin avait pris la lointaine 24E place du 3000 mètres, terminé 14e au 5000 mètres et aidé l’équipe canadienne à prendre le 5e rang de la poursuite par équipe.
Malgré ce qui s’est passé au 3000 mètres hier à Gangneung, elle entend améliorer ses performances et elle se veut encore une très bonne chance de médaille du côté canadien.
« J’admets que je n’ai pas connu de très bons Jeux à Sotchi, a reconnu l’athlète de 27 ans. Je me suis laissée distraire par beaucoup de choses.
« C’est vrai que ça n’a pas fonctionné cette fois au 3000 mètres, mais j’ai quand même appris à me relaxer depuis Sotchi et je suis normalement beaucoup plus détendue. Ça ira mieux à ma prochaine course. »
Important décalage horaire, possibilité de chute, forte opposition. Avec toutes les épreuves qui l’attendent en si peu de temps à Gangneung, Ivanie Blondin ne risque-t-elle pas de se frotter à un autre danger, la fatigue ?
« Non, je ne pense pas, a-t-elle dit. En participant aux épreuves de la Coupe du monde, nous (les patineurs) sommes habitués à ce genre de rythme-là, soit de participer à plusieurs courses sur une courte période de temps. »
DES MODÈLES
Les Canadiens ont toujours obtenu beaucoup de succès en patinage de vitesse longue piste.
C’est d’ailleurs dans cette discipline que le pays compte le plus de médailles olympiques au fil du temps, soit 35.
Des patineurs comme Cindy Klassen – six médailles, dont cinq aux seuls Jeux de Turin en 2006 – , de même que Clara Hughes, Kristina Groves, Gaétan Boucher et Denny Morisson avec quatre, ont fait leur large part. Le compteur de Catriona Le May Doan s’est arrêté à trois.
Ce ne sont donc pas les modèles qui manquent aux patineurs d’aujourd’hui quand on jette un coup d’oeil à la longue liste de Canadiens et de Canadiennes qui sont montés sur les podiums olympiques au fil du temps.
Blondin pourrait ajouter son nom à cet éloquent palmarès d’ici la fin des Jeux, Elle admet avoir beaucoup appris en regardant ses camarades à l’oeuvre ou en les côtoyant aussi.
« Parmi mes modèles à suivre, il y a toutes ces patineuses que j’ai eu la chance de côtoyer à ma première participation olympique à Sotchi. Des filles comme Clara ou Kristina m’ont aussi beaucoup inspirée », a-t-elle raconté.
PLUS DE MÉDAILLES
À moins d’une malchance, le nombre de médailles du Canada en longue piste devrait augmenter à Pyeongchang.
Denny Morrison avait été le seul Canadien à mettre la main sur des médailles à Sotchi, l’argent au 1000 mètres et le bronze au 1500 mètres. Cela s’ajoutait à ses deux autres médailles remportées à Vancouver quatre ans plus tôt. Il revient sur la scène olympique après avoir été victime d’un accident de moto et subi un accident vasculaire cérébral. Une grande inspiration pour ses compatriotes.
« Nous avons une très belle équipe de patineurs. Je crois que nous connaîtrons du succès et que les Canadiens seront fiers de nous », a-t-il dit lors d’un point de presse.
Sa première compétition en Corée, le 1500 mètres, aura lieu mardi. Ivanie Blondin a été nommée l’athlète féminin de l’année trois années de suite par Patinage de vitesse Canada, en 2015, 2016 et 2017. Elle veut poursuivre sa carrière après les Jeux de Pyeongchang. « J’aimerais bien être là lors des prochains Jeux olympiques (à Pékin en 2022). Si je réussis à me tenir près du podium et que j’évite les blessures, je pourrais être de la partie. » Elle ne veut toutefois pas patiner jusqu’à l’âge de 45 ans comme sa rivale Claudia Pechstein. « Je ne sais pas comment elle y parvient. De toute façon, je ne continuerai pas jusqu’à cet âge-là. J’ai autre chose à faire, je veux avoir des bébés ! »