« La musique, ç’a été une porte de sortie pour moi » - Jonathan Freeman
Même caché derrière un rideau, Jonathan Freeman a bouleversé les quatre coachs, qui se sont rapidement retournés en entendant sa voix. Originaire de Sept-Îles, le jeune homme de 24 ans n’a pas eu une vie facile avant de se rendre aux auditions de La Voix VI.
Lorsque Jonathan était plus jeune, sa famille a connu un drame. « L’homme qui fréquentait ma mère à l’époque était très malsain. Nous étions jeunes lorsque celui-ci s’est mis à violer ma grande soeur, qui a juste un an de plus que moi. Ça a duré pendant des années. Quand ça s’est su, le drame a éclaté. Ma mère est tombée malade. On s’est fait jeter dehors, et comme on n’avait rien, on a vécu longtemps dans une voiture. J’ai alors goûté à la pauvreté. J’ai ensuite connu pas mal de familles d’accueil ».
Aujourd’hui, sa situation familiale est un peu plus stable, même si le drame a toujours des répercussions sur sa vie. « Ma mère est toujours malade. Elle va un peu mieux, parce qu’elle est suivie, elle a un copain et une maison. Mais elle lutte toujours contre la dépression. Ma soeur, de son côté, a eu un choc post-traumatique, mais elle essaie de s’en sortir ».
UNE ÉCHAPPATOIRE
La musique a agi comme une soupape et un moyen d’évasion pour Jonathan durant cette période sombre. « La musique est une façon de m’exprimer. Ç’a été une porte de sortie pour moi. Je ne pensais jamais que ça m’aiderait à arriver où je suis. Ça fait seulement un an que je suis sorti de Sept-Îles, j’habite désormais à Québec. J’étais intimidé de déménager, j’avais peur de montrer ce que je peux faire, qui je suis. Maintenant, je sais que peu importe d’où l’on vient, on peut réussir à faire ce qu’on veut ».
Alors qu’il était en train de faire sa prestation, Jonathan Freeman a eu la surprise de voir Éric retirer le rideau qui le cachait. « C’était un drôle de moment, parce que j’avais surtout peur que quelque chose me tombe sur la tête. J’étais en train de faire une prestation qui était déterminante pour la suite de ma vie, je n’avais pas droit à l’erreur. Rester concentré sur ma chanson a été difficile. »
Au moment de choisir son coach, Jonathan a suivi son instinct. « Je suis allé vers la personne qui avait envie de me voir grandir dans l’émission. J’avais quand même une préférence pour Éric... »