Le Journal de Montreal

UNE ÉTAPE À LA FOIS

Elliot Vaillancou­rt veut suivre le plan vers les prochains Jeux olympiques de Pékin

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM fdavid.rouleau@quebecorme­dia.com

Elliot Vaillancou­rt s’amuse dans la cour des grands depuis un an. Il observe ce qu’il doit faire pour y avoir du succès au fil du prochain cycle olympique. S’il suit les étapes, il se promènera à Pékin en tant qu’athlète canadien dans quatre ans.

Même s’il arbore une flamme orangée sur son casque depuis qu’il est tout jeune, le skieur acrobatiqu­e n’a pas l’intention de brûler les échelons vers les hautes sphères des bosses. Tranquille­ment, il fait ses classes au sein de l’équipe nationale masculine en regardant les prouesses des Mikaël Kingsbury, Philippe Marquis et Marc-Antoine Gagnon. « Des gars étourdissa­nts », selon ses propos.

Quand on aborde le sujet des Jeux de la 24e Olympiade d’hiver, Vaillancou­rt se montre quelque peu hésitant même s’il est étiqueté comme un athlète de la prochaine génération. Il y rêve, mais il préfère parler de progressio­n.

« Ça, c’est notre gros target, a affirmé le jeune skieur de 18 ans, né à Drummondvi­lle.

Mais avant ça, ce sera plutôt une question de savoir où j’en serai rendu dans mon développem­ent. Je veux d’abord évoluer à temps plein sur le circuit de la Coupe du monde et souvent participer à des finales. Si je démontre une bonne progressio­n, mon objectif est réalisable. Ce sera une étape à la fois dans les quatre prochaines années. »

Depuis sa victoire en Coupe Nor-Am à Val Saint-Côme il y a un an, un point tournant dans sa jeune carrière, il a gagné une énorme confiance.

Avec tous les outils dans son coffre, le grand bosseur veut surtout s’attaquer à sa constance afin de réduire l’écart entre les grands skieurs et ceux en milieu de peloton.

Il a pu le constater à ses deux compétitio­ns sur le circuit de la Coupe du monde cette saison alors qu’il a participé aux épreuves de Calgary et Mont-Tremblant.

ÉVOLUTION CONSTANTE

« C’est un athlète. Il n’est pas juste bon, il a l’ADN d’un sportif. Il a grandi dans le monde des sports. Il connaît la routine. Grand et costaud, il est très agile, a fait valoir l’entraîneur de l’équipe nationale, Michel Hamelin. Il doit travailler sur sa technique de base afin d’être plus conscient de son fonctionne­ment.

« Il est déjà capable de faire les gros sauts, a-t-il tenu à ajouter. C’est un excellent skieur, il offre tout ce qu’il faut. C’est très prometteur. Il est l’un des prochains grands athlètes de notre équipe. Mais il faudra faire attention à lui et bâtir une belle évolution. Il a une bonne tête et une excellente tactique. »

Selon lui, si Vaillancou­rt suit les ordres au pied de la lettre, il est voué à une belle carrière sur le circuit de la Coupe du monde et multiplier­a les top 6. Par son travail acharné, il ressemble en plusieurs points aux frères Marquis.

HYPERACTIF SUR PLANCHES

De par son timbre de voix et son débit, on s’aperçoit rapidement qu’Elliot vit sa carrière de skieur acrobatiqu­e à 100 km/h. Il est tombé dans le chaudron de potion magique à son jeune âge.

C’est en le voyant dévaler les pentes et les pistes en sousbois que ses parents ont pris la décision de l’inscrire au club de ski acrobatiqu­e du mont SainteAnne à l’âge de huit ans.

« J’étais tout sauf calme quand j’étais sur mes skis. J’étais vraiment hyperactif. J’étais toujours rendu dans le bois. J’en ressortais avec des égratignur­es, parce que je frôlais des arbres ou des branches. J’empruntais toutes les pistes de sous-bois inimaginab­les », a-t-il raconté, amusé, lors d’un entretien avec Le Journal de Montréal à Tremblant.

« Quand j’ai commencé le ski acrobatiqu­e, ç’a été un énorme succès, a-t-il poursuivi. J’aimais sauter et dévaler les bosses. J’étais dans mon environnem­ent. Je n’arrêtais jamais, à part quand venait le temps de me coucher le soir, complèteme­nt brûlé. »

Une décision parentale qui pourrait l’amener des sous-bois du mont Sainte-Anne à la piste olympique en moins de 15 ans.

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Elliot Vaillancou­rt entend gravir les échelons un à un, de façon à être fin prêt pour les JO de Pékin, dans quatre ans.
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