« ÇA M’A OUVERT DES PORTES »
GANGNEUNG | Hayley Wickenheiser n’est plus là pour inspirer ses coéquipières. Mais elle peut être rassurée : celle qui a hérité du C de capitaine de l’équipe canadienne de hockey féminin assure bien la relève.
À 26 ans, Marie-Philip Poulin remplit avec brio le rôle que lui a confié Laura Schuler. L’héroïne nationale, qui a inscrit les buts vainqueurs lors des deux dernières conquêtes des médailles d’or olympiques à Vancouver et à Sotchi, est devenue une inspiration pour ses coéquipières.
Elle a contribué de belle façon à cette première victoire canadienne en Corée en se faisant complice de trois buts.
« C’est un honneur que de suivre les traces de Hayley et des autres capitaines qui étaient là avant elle », de dire Poulin.
Comme toutes ses coéquipières, la jeune dame de Beauceville veut rapporter au Canada la médaille d’or. Pour elle, ce serait sa troisième.
UNE BELLE LEÇON
Quand on lui demande l’impact qu’ont eu ses deux premières médailles d’or, Poulin n’hésite pas à dire qu’elles ont carrément modelé sa vie.
« En ce qui me concerne, je dois dire que cela représente une réussite incroyable, ditelle. En plus d’avoir le très grand honneur de représenter le pays sur la scène internationale, j’ai atteint mes objectifs et ça m’a ouvert des portes comme je n’aurais jamais pu imaginer.
« Ça m’a aussi permis de gagner ma vie en tant qu’athlète professionnelle. »
Poulin dit avoir tiré une belle leçon d’un de ses principaux commanditaires.
« Une fois que tu es au top, le véritable défi, c’est de conserver ton titre, dit-elle. Chez Tide, ils ont compris ça. Ils sont numéro 1 dans leur domaine, ce qui ne les a pas empêchés de lancer sur le marché une nouvelle formule améliorée, leur plus grande innovation jusqu’à présent.
« En parallèle, même si j’ai déjà gagné deux médailles d’or aux Olympiques, je sais que j’ai encore beaucoup de travail à faire et que ma plus grande performance reste toujours devant moi. Il est plus important que jamais de ne pas relâcher. La pression est là, et je l’accueille à bras ouverts… »
LA COUPE STANLEY
La comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais on a demandé à Marie-Philip de comparer une conquête de la coupe Stanley chez les joueurs de la Ligue nationale à une médaille d’or olympique, par exemple.
« Je pense qu’on peut effectivement comparer les deux en tant que buts ultimes à atteindre, dit-elle. Si pour certains joueurs de hockey, le rêve c’est la coupe Stanley, pour d’autres c’est de remporter une troisième médaille d’or olympique !
« Peu importe l’objectif, il faut toujours travailler plus fort pour l’atteindre, et même si on est déjà considérées comme les meilleures, il faut repousser ses limites pour s’améliorer. »
Quant à cette victoire de 5 à 0 contre les Russes, Poulin croit que c’est une bonne base de travail.
« C’est une façon positive d’amorcer le tournoi. Faut prendre les matchs un à la fois et continuer à jouer de cette façon. »
Ses deux médailles d’or ont modelé la vie de Marie-Philip Poulin