« UNE DÉCEPTION »
PYEONGCHANG | Le terme employé est délicat dans cette région située à 80 km de la Corée du Nord, mais Devon Kershaw a bien résumé les conditions dans lesquelles Alex Harvey a dû se contenter du huitième rang à sa première course d’hier aux Jeux olympiques : « C’était la guerre ! »
Dans une course durcie par le froid et de forts vents, le Québécois n’a pu résister à une coalition norvégienne pour terminer huitième du skiathlon de 30 km, lors de sa première épreuve.
La Norvège s’est approprié le podium avec Simen Hegstad Krueger, gagnant en 1 h 16 min 20 s, suivi de ses compatriotes Martin Johnsrud Sundby (+ 8 s) et Hans Christer Holund (+9,9 s).
« JUSTE MOI À BLÂMER »
Aux premières loges durant la première moitié de la course en style classique, Harvey s’est aussi maintenu parmi les prétendants durant la portion en style libre jusqu’à ce que Krueger ne pose l’attaque finale à moins de 4 km. Sundby et Holund ont répliqué à leur tour, au milieu de la dernière boucle de 3,75 km, et éliminé toute chance d’un podium pour un nombre restreint d’aspirants, dont le Québécois.
« C’est clairement une déception parce que, aujourd’hui [hier], c’est moi qui n’avais pas les jambes. La victoire était partie à trois kilomètres de la fin, mais à 1,5 km, j’étais dans une position pas loin d’idéale pour terminer deuxième. Je venais de dépasser Maurice [Manificat] et Dario [Cologna], j’étais troisième dans mon groupe avec Sundby et Holund et j’étais dans leurs skis, mais je n’ai seulement pas été capable de les suivre parce que les jambes n’étaient pas là », a admis le skieur de Saint-Ferréol.
« C’est sûr que c’est décevant et il y a juste moi à blâmer là-dedans », a-t-il répété plus tard.
CONDITIONS DIFFICILES
Le Centre de ski de fond Alpensia n’a pas servi de théâtre idéal pour cette première épreuve masculine des Jeux. De fortes bourrasques et une température ressentie de -19 ont donné des conditions de course difficiles. En conséquence, un groupe d’une quinzaine de skieurs est demeuré compact depuis la mi-course jusqu’à l’assaut ultime du premier Norvégien.
« Il ventait beaucoup, mais les conditions étaient égales pour tout le monde, les skis étaient bons et tout. Ce sont vraiment les trois plus forts qui ont gagné », a exprimé Harvey.