Le Journal de Montreal

Alex Harvey doit s’incliner devant les Norvégiens

Alex Harvey 8e au skiathlon de 30 km

- Alain Bergeron ABergeronJ­DQ alain.bergeron@quebecorme­dia.com

PYEONGCHAN­G | Dans un bloc intense de deux semaines olympiques, ce n’est plus la dernière course qui compte, mais la suivante. Surtout pour un type comme Alex Harvey qui a vu sa première chance d’un podium s’envoler.

L’entourage de l’acteur principal de l’équipe canadienne de ski de fond s’est tout de suite tournée en mode réaction après sa huitième place d’hier au skiathlon de 30 km, qui se voulait pourtant son épreuve préférée pour lancer ses Jeux. Les analyses ne doivent pas s’éterniser quand le sprint individuel en style classique est déjà demain (à 4 h au Québec).

« On fait une analyse, mais elle est déjà faite : je n’avais juste pas les jambes. Il faut tourner la page », a notamment résumé Harvey.

DES DILEMMES

Avec la menace promise au sprint de demain du Norvégien Johannes Hoesflot Klaebo, qui a dynamité la concurrenc­e depuis le début de la saison avec cinq victoires en six départs, le podium ne sera pas davantage gratuit. Même chose pour le départ individuel du 15 km en style libre de vendredi, une autre spécialité du gagnant d’hier, Simen Hegstad Krueger.

Si le niveau de forme du Québécois pour les Jeux n’est pas une intrigue, c’est maintenant dans la gestion des énergies que reposent les chances de ses succès, ce à quoi projetait de s’attarder l’entraîneur Louis Bouchard à la suite de sa course d’hier.

« Chaque jour et chaque heure comptent », a-t-il soulevé.

Un congé de vaisselle toute la journée sans même s’approcher de ses skis, une simple séance de course à pied pour maintenir le niveau d’alerte ou peut-être même une sortie en ski pour le « remettre de dedans »; toutes les options auront été évoquées pour s’assurer de rebondir.

« Ce sont les dilemmes qu’on a à partir de maintenant, un peu comme ce fut le cas l’an passé aux Championna­ts du monde. À partir de maintenant, tu ne fais pas le podium dès le départ, alors à chaque jour, tu es devant un dilemme. Tu dois faire les bons choix. Demain [aujourd’hui], soit on prend un repos, soit on s’entraîne », s’est questionné Bouchard.

« PAS INQUIÉTANT »

Dans le coup jusqu’au 28e des 30 km d’hier, le champion du monde en titre au 50 km n’a pas caché sa déception de n’avoir pu plaider sa cause jusqu’à la fin devant la puissance des Norvégiens.

« C’est décevant, tu ne viens pas aux Olympiques pour finir huitième. Je visais le podium », a avoué ouvertemen­t Harvey, qui n’a pas émis de doute à son sujet au terme de cette journée historique dans l’histoire olympique pour ses conditions de météo.

« Non, ça ne m’inquiète pas. C’est décevant, mais c’est arrivé cette année aussi. Il y en a eu des courses où j’ai fini 7e ou 8e cette année. C’est décevant, mais ce n’est pas inquiétant. »

Comme pour regarder vers l’avant, son entraîneur refusait de prétendre que le 30 km d’hier représenta­it sa meilleure chance de podium.

« Non parce qu’il a déjà fait des podiums dans toutes les autres épreuves qui s’en viennent. On peut dire, par contre, que c’est l’épreuve qu’il adore le plus. Il aime cette épreuve. »

Peut-être moins aujourd’hui.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada