Le Journal de Montreal

UNE MÈRE ÉBLOUIE PAR SA FILLE

- ROBY ST-GELAIS

QUÉBEC | « C’est le plus beau cadeau que Laurie m’a fait. » Une douzaine d’heures après avoir vu sa fille rafler la médaille d’argent à l’épreuve de slopestyle, Martine Collin [photo] était encore sur un nuage. Et son bonheur n’allait pas s’estomper de sitôt.

La nuit a été courte pour la mère de Laurie Blouin. En compagnie de proches dans un pub de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, elle a assisté à la descente argentée de sa fille. Quelques secondes après le dévoilemen­t des résultats, la maman recevait un appel de son athlète préférée qu’elle n’est pas près d’oublier. Laurie Blouin est devenue la première citoyenne de Stoneham à décrocher une médaille olympique.

« De m’appeler, c’est le plus beau cadeau qu’elle m’a fait. C’était un appel rempli de larmes de joie et de beaux moments. Elle m’a dit : ‘‘je l’ai réussi, maman !’’ J’éprouve une grande fierté, c’est tout un accompliss­ement. On a passé une soirée géniale », a souligné Mme Collin en entrevue avec Le Journal.

Moins d’un an après son titre de championne du monde, la planchiste de Stoneham a su confirmer sa position parmi les ténors de la discipline en brillant lors du plus grand rendez-vous sportif planétaire.

Dès sa première participat­ion ! Sa plus grande admiratric­e a toujours cru à son potentiel.

« Je m’attendais à un podium de la part de Laurie. C’est dans ce sens-là qu’on travaille. Sa chute [à l’entraîneme­nt], c’était déjà derrière nous. Les athlètes de haut niveau, ils sont persévéran­ts et des battants. D’être championne du monde, ce ne sont pas des choses qui allaient l’arrêter.

« Elle a fait ses preuves et elle a démontré qu’elle aurait pu gagner l’an passé même si les meilleures avaient été là [NDLR : certaines des meilleures planchiste­s avaient fait l’impasse sur les Mondiaux en 2017 pour prendre part aux X Games] », a résumé la

maman.

QUESTION D’ATTITUDE

La chute de Laurie Blouin durant sa première descente n’a pas miné les espoirs de médaille pour le clan familial. Encore moins ceux de sa mère, qui préfère voir toujours le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.

« Quand je l’ai vue se relever, je me suis dit qu’elle allait y aller dans sa deuxième descente. Je le voyais dans son attitude. Elle était prête et elle n’a pas fait d’erreurs. Elle avait fait preuve de solidité à sa première descente avec des sauts solides », a expliqué Martine Collin.

Le départ repoussé d’une heure de plus après les délais matinaux en raison de la météo n’a pas inquiété outre mesure la résidente de Stoneham.

« Pour moi, ça donnait une heure de plus à Laurie pour se préparer. »

La petite municipali­té pourrait avoir une autre raison de célébrer puisque l’athlète de 21 ans s’élancera au Big Air, dimanche.

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