7 M$ payés par la Fondation
La Fondation de l’Hôpital juif a dû éponger plus de 7 millions $ en dépassement de coûts pour la construction du pavillon K, a découvert notre Bureau d’enquête.
Une première tranche de 6 M$ a été versée en 2016 au moment de la conclusion des travaux. Un autre montant d’un million a été ajouté l’an dernier. D’autres sommes pourraient s’y ajouter, mais la Fondation précise dans ses états financiers que le total des coûts additionnels ne peut être déterminé.
Le porte-parole de la Fondation, André Giroux, s’est contenté d’indiquer qu’un total de 10,8 M$ a été versé jusqu’à maintenant par la Fondation, et que cette somme couvre à la fois des dépassements de coûts et l’acquisition de certains équipements.
EMPRUNT DE 25 M$
La Fondation s’était engagée à payer certains dépassements de coûts du projet de 400 M$. Il s’agissait d’une des conditions du gouvernement du Québec pour financer le projet.
La Fondation a également accepté de garantir l’emprunt de près de 25 M$ pour un nouveau stationnement. Ce montant doit être remboursé sur 25 ans. Il doit se financer à même l’argent versé par les utilisateurs du stationnement. En cas de déficit, la Fondation doit le rembourser sur une base annuelle.
COMMENTAIRES À QUÉBEC
La création de l’Autorité des marchés publics permettra de mieux suivre l’évolution d’enquêtes comme celle du pavillon K de l’Hôpital juif, croit le ministre Robert Poëti, lorsqu’interrogé à Québec.
« [L’Autorité] sera là justement pour analyser ce genre d’allégation où quelqu’un aurait profité d’une situation pour [remporter] un appel d’offres ou aurait reçu, en contrepartie, pour un appel d’offres, un cadeau ou de l’argent », a indiqué le ministre délégué à l’Intégrité des marchés publics.
« Ça nous ramène à la commission Charbonneau qui avait dit, dans sa première recommandation, qu’il fallait créer l’Autorité des marchés publics, ce que nous avons fait. »
Le ministre Poëti a ajouté que le directeur général de l’Autorité sera nommé d’ici trois semaines, après quoi la façon de gérer ce genre de dossier pourrait changer.
« [Si l’Autorité était aujourd’hui sur pied], ma réponse, ce matin, ce serait “j’ai des gens là-dessus, des experts qui analysent le dossier” », a indiqué M. Poëti.
Pour sa part, le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a refusé de commenter autant l’enquête interne que l’enquête policière.