Trafiquant québécois écroué à New York
L’homme de Brossard a importé 300 kg de cocaïne
Un trafiquant de Brossard à la tête d’une bande criminelle internationale risque de passer une décennie dans une prison new-yorkaise pour avoir importé 300 kilos de cocaïne aux États-Unis et au Québec.
Iraklis Haviaropoulos, 41 ans, s’est reconnu coupable de complot, de trafic de drogue et de blanchiment d’argent, vendredi dernier, dans l’État de New York, où ses crimes sont passibles d’une peine minimale de 10 ans d’incarcération.
Le Québécois, qui résidait dans une luxueuse résidence du quartier Dix30, connaîtra sa sentence en mai à Albany, où il est détenu depuis le printemps dernier.
EN AVION, EN CAMION
Le cerveau de ce réseau qu’il dirigeait depuis Montréal a reconnu avoir importé cette drogue du Pérou entre août 2014 et mars 2016, a fait savoir la Drug Enforcement Administration (DEA), qui a piloté l’enquête.
Surnommé « Irak » ou « Diesel », Haviaropoulos embauchait des pilotes d’avions privés pour aller y prendre la livraison de la cocaïne, qui était transportée par la voie des airs jusqu’au Guatemala, puis au Mexique.
Des camionneurs étaient ensuite payés pour faire passer la cocaïne aux États-Unis, puis jusqu’au Québec.
AVEC DU POT QUÉBÉCOIS
Le réseau achetait la cocaïne avec l’argent de la vente de quantités massives de marijuana québécoise sur la côte est des États-Unis.
Les policiers ont suivi la trace d’un million en narcodollars entre Montréal, New York, Chicago, Los Angeles, l’Amérique du Sud et même la Chine, où le réseau a aussi commandé du fentanyl, d’après l’enquête.
Les autorités américaines ont souligné la « collaboration efficace » de la Sûreté du Québec et de l’Agence des services frontaliers du Canada dans cette enquête, réalisée avec des policiers agents doubles et des criminels repentis.