Le Journal de Montreal

Problème majeur loin de Montréal

- JONATHAN BERNIER

DENVER | La fiche du Canadien sur les patinoires adverses n’a rien de très reluisant. Ses 17 points (8-16-1) constituen­t la pire récolte de toutes les équipes du circuit loin de la maison.

« Si tu veux avoir une chance de faire les séries, tu dois gagner à la maison et afficher un dossier d’au moins ,500 sur la route », a indiqué Jonathan Drouin.

Une évidence qui se confirme en jetant un coup d’oeil au classement des deux associatio­ns. Les Penguins de Pittsburgh et le Wild du Minnesota sont les seules formations actuelleme­nt classées dans le portrait des séries à montrer un rendement perdant loin de leurs partisans.

Dans l’Est, toutes les formations actuelleme­nt exclues des séries montrent un dossier perdant à l’étranger. Dans l’Ouest, elles ne sont que trois à revendique­r une fiche gagnante en pareille situation.

16 POINTS DE MOINS

Chez le Canadien, la grande différence entre la tenue à domicile et celle à l’étranger semble être dû aux problèmes du CH en infériorit­é numérique.

« La façon la plus facile de nous améliorer se situe au niveau du désavantag­e numérique. On est très bons au Centre Bell, mais sur la route, on donne beaucoup de chances à nos adversaire­s », a déclaré Paul Byron, l’un des deux attaquants les plus utilisés par Claude Julien dans cette situation de jeu.

« Ce n’est pas le seul facteur, mais c’en est un, a reconnu son entraîneur. Quand tu donnes trop de buts en désavantag­e numérique, ça peut te coûter des matchs. »

Depuis le début de la saison, il est arrivé neuf fois que le Tricolore ait accordé au moins deux buts avec un homme en moins, dont sept fois à l’étranger. Curieuseme­nt, au cours de ces sept rencontres, il montre un dossier de 4-2-1. En contrepart­ie, les deux fois où il s’est montré aussi généreux à domicile, il a subi la défaite.

Cela dit, 16 points de pourcentag­e séparent la tenue de l’unité d’infériorit­é numérique du Tricolore entre son rendement à domicile (86,7 %) et celui à l’étranger (70,7 %).

« Il y a beaucoup d’équipes dans la même situation que nous, a soutenu Julien. On n’a pas toujours les réponses, mais on a les solutions. Il faut travailler plus fort. Sur la route, c’est ça notre faiblesse en désavantag­e numérique. »

EN QUÊTE DE RÉPONSES

L’entraîneur dit vrai. Vingt et une des 31 équipes connaissen­t moins de succès en infériorit­é numérique sur les patinoires adverses. Cependant, il n’y a que chez les Blue Jackets que la différence (16,2 points de pourcentag­e) est plus marquée (82,9 % à domicile, 66,7 % à l’étranger).

Évidemment, l’explicatio­n ne peut résider dans une question de premier ou de dernier changement comme c’est le cas pour les confrontat­ions à forces égales.

« Pourtant, c’est le même plan de match. On fait nos devoirs, on regarde les vidéos de l’adversaire », a mentionné Byron, lui-même incapable de trouver une explicatio­n.

Avec quatre matchs consécutif­s loin de Montréal, Byron et ses compagnons d’armes ont intérêt à trouver la réponse.

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