« UNE TACHE SUR LE BONHEUR DE LA MÉDAILLE »
Rosalie Tremblay s’indigne devant les injures proférées contre son amie Kim Boutin
À l’image de nombreux Québécois, la jeune patineuse de vitesse courte piste Rosalie Tremblay est passée par toute la gamme des émotions à la suite de la médaille de bronze remportée par sa bonne amie et ancienne colocataire Kim Boutin.
D’abord heureuse pour Kim, elle n’a pas compris la réaction des partisans sud-coréens sur les réseaux sociaux. Tremblay a ensuite éprouvé de la colère.
« C’est comme une tache sur le bonheur de la médaille », a indiqué la jeune Tremblay, lorsque jointe au téléphone par l’Agence QMI.
« J’étais fâchée à propos des menaces proférées à l’endroit de Boutin et de sa famille, a-t-elle ajouté. Comment on peut écrire des affaires comme ça ? Il y a même des gens qui ont menacé de mort sa mère sous une photo sur Instagram. C’est la photo que Kim a supprimée. J’aurais voulu passer la journée à supprimer les commentaires avant que Kim ne les voie, si j’avais pu. »
Les différents comptes de Boutin ont finalement été bloqués. Des internautes ont néanmoins eu le temps d’imaginer, sous un cliché où elle apparaît en compagnie de son père, que celui-ci avait enseigné à sa fille à tricher pour gagner cette médaille.
« Elle a travaillé tellement fort pendant des années et là, on l’insulte et on la menace comme ça, s’est encore indignée Tremblay. Et c’est par des milliers de messages. C’est injuste. S’il y a une fille sur la Terre qui mérite sa médaille, c’est bien elle. »
TOUJOURS DE BONNE HUMEUR
La cible des partisans sud-coréens est vraiment mal choisie, selon la jeune patineuse.
« Kim, c’est une fille énergique et toujours de bonne humeur, a-t-elle décrit. La vie est juste plaisante avec Kim comme coloc. C’est une fille qui, avant Noël, peut mettre des décorations deux mois à l’avance. »
Cette médaille olympique devait être la réalisation d’un rêve, l’aboutissement des efforts effectués pendant toutes ces années, malgré certains maux de dos et de nombreuses remises en question. Or, des partisans sud-coréens ont gâché le moment.
Pour la suite des Jeux de Pyeongchang, Rosalie Tremblay garde confiance pour celle qui est désormais sa « voisine d’en dessous ».
« Je ne pense pas qu’elle va se laisser affecter par ça, a-t-elle dit. Aussi, il y a son chum, Samuel Bélanger-Marceau, qui est là-bas et qui va l’aider à passer par-dessus ça. »