Les politiciens nient leur influence dans le dossier de l’hydrogène
Tant le gouvernement Couillard que le gouvernement Trudeau assurent que le financement accordé pour l’avancée de l’automobile à hydrogène n’a pas été influencé par des lobbyistes de leur famille politique.
Notre Bureau d’enquête révélait hier que sept proches du Parti libéral du Canada et du Parti libéral du Québec sont devenus des lobbyistes qui font la promotion de l’automobile à hydrogène.
Ce secteur vient justement de recevoir un appui financier des deux paliers de gouvernement.
LOI RESPECTÉE
« On reçoit toutes sortes de personnes à notre bureau, et bien sûr, il y a des lois sur le lobbying qui sont respectées. [L’affiliation politique des lobbyistes] n’a aucune influence », a assuré le ministre fédéral des Transports Marc Garneau.
À Québec, le ministre de l’Énergie, Pierre Moreau, s’est presque réjoui que la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme puisse lui offrir l’occasion de s’expliquer.
« C’est une indication que la loi sur le lobbyisme fonctionne. L’objectif de la loi, c’est de rendre transparents ceux qui transigent avec l’État », a salué le ministre.
AMIS
Son point de vue n’était pas partagé par les partis d’opposition dans les deux capitales, qui se sont plutôt dits préoccupés de voir des lobbyistes issus de cercles libéraux.
« Comme dans le dossier de la légalisation de la marijuana, on sent qu’il y a une culture de proximité avec des lobbyistes proches du Parti libéral », commente le député conservateur Alain Rayes.
Un parallèle qu’a aussi fait Alexandre Boulerice, du NPD.
« Ça fait un petit peu le jour de la marmotte. Après le cannabis, après les paradis fiscaux, maintenant, c’est les autos à l’hydrogène. »
À Québec, tant le Parti québécois que la Coalition avenir Québec se sont dits préoccupés par la proximité entre l’industrie de l’hydrogène et les deux paliers de gouvernements libéraux.