Le Journal de Montreal

Des règles sans mordant ni conséquenc­e

- ELISA CLOUTIER

QUÉBEC | Les résidents ou les familles qui ne respectero­nt pas les nouveaux règlements entourant l’installati­on de caméras de surveillan­ce dans les CHSLD ne seront pas sanctionné­s.

Même si Québec a annoncé mardi une nouvelle réglementa­tion sur les mécanismes de surveillan­ce en CHSLD, cette pratique était déjà légale.

« À partir du moment où c’est le milieu de vie de la personne, elle peut mettre une caméra de surveillan­ce, nous n’avons pas décidé que c’était légal, ce l’était déjà », a indiqué Marc Lapointe, attaché de presse de la ministre responsabl­e des Aînés, Francine Charbonnea­u.

SUGGESTION

Ainsi, le gouverneme­nt « suggère fortement » aux utilisateu­rs de ces caméras de ne pas publier les images sur les réseaux sociaux, mais il ne pourra sanctionne­r les résidents fautifs, le cas échéant.

« On ne peut pas l’empêcher, puisque les images appartienn­ent à la personne [qui possède la caméra] », a ajouté M. Lapointe. Le ministère propose plutôt, en cas de maltraitan­ce, de contacter les services policiers ou de se rapporter à la personne ressource désignée par le CHSLD chargée du dossier des mécanismes de surveillan­ce.

Les résidents ou leurs tuteurs pourront donc se procurer l’appareil de leur choix et l’utiliser comme bon leur semble, pourvu que « l’objectif de la caméra ne fixe que le milieu de vie de la personne concernée ».

Toutefois, sans légiférer en ce sens, le ministère de la Famille espère que cette pratique ne servira pas à « espionner ou regarder le résident en temps réel ». « On ne veut pas que ça serve a dénoncer le travail des préposés qui, à 99 % du temps, font un excellent travail », ajoute-t-il.

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