L’avantage des Rocheuses
DENVER | Si l’Avalanche est toujours dans une lutte sans merci pour une place en séries éliminatoires, c’est en grande partie en raison des 10 victoires consécutives accumulées au cours du mois de janvier.
À ce moment, on se demandait bien qui parviendrait à stopper cette machine qui, soudainement, semblait parfaitement huilée.
De fins observateurs avaient alors prévu que cette séquence ne résisterait pas au voyage de six rencontres qui se profilait à l’horizon. Que si l’Avalanche était en mesure d’aligner autant de gains, c’était en raison d’un calendrier favorable, où la grande majorité de ses matchs étaient disputés à domicile.
Ceux-ci avaient vu juste. Le Canadien a mis fin à cette série de succès lors du deuxième match du périple de la troupe de Jared Bednar et huit des 10 victoires de l’Avalanche avaient été acquises à Denver.
En incluant ce revers aux mains du Canadien, l’Avalanche a disputé neuf parties depuis la fin de cette séquence. Une période au cours de laquelle l’équipe n’a savouré que trois gains (3-5-1). Que remarque-t-on dans cette portion du calendrier ? Huit de ces neuf joutes ont été disputées sur des patinoires adverses.
ÉPUISER L’ADVERSAIRE RAPIDEMENT
Outre le fait que Nathan MacKinnon ait raté six de ces affrontements, Jonathan Bernier croit que ses coéquipiers et lui ont un avantage marqué lorsqu’ils jouent au Colorado.
Si Vegas a ses casinos et Montréal, ses boîtes de nuit, Denver, elle, possède l’air des Rocheuses. Un air moins riche en oxygène, en raison de l’altitude, qui rend le souffle plus court et qui nécessite une certaine période d’adaptation.
« Ce n’est pas une légende, a affirmé le gardien de l’Avalanche, rencontré en matinée. Quand ça fait une semaine ou deux qu’on est à domicile, qu’on pratique et qu’on joue tous les jours, je pense que ça devient réellement un avantage.
« C’est la raison pour laquelle c’est important pour nous de sortir fort et de patiner vite dès les premiers instants d’un match. Comme ça, rendu en troisième période, il y a des chances que l’autre équipe manque de jus », a-t-il poursuivi.
Même si cet avantage n’a pas trop paru au cours des dernières saisons, ce n’est pas un hasard si le Canadien a fait un accroc à ses habitudes en se présentant à Denver deux jours avant la rencontre.
PLUS LÉGER SANS DUCHENE
Parlant d’air, il semble que l’atmosphère se soit passablement allégée depuis que Joe Sakic a échangé les services de Matt Duchene aux Sénateurs d’Ottawa.
« Ce qu’on m’a raconté, c’est que c’était lourd de toujours entendre parler de cette possibilité de transaction, a mentionné Bernier, acquis au cours de l’été. Pour les gars qui étaient ici depuis longtemps, ça a fait du bien de pouvoir passer à autre chose. »
Sans compter que cette transaction à trois équipes a permis à Sakic de mettre la main sur deux espoirs, dont le défenseur Samuel Girard, en provenance de Nashville.
« On est heureux d’avoir acquis un joueur aussi talentueux que Sam. Je sais qu’il lui en reste à apprendre et qu’il s’améliorera, mais j’aime déjà ce que je vois de lui, a indiqué Gabriel Landeskog. Il est capable de créer des occasions subtiles. Cependant, il doit apprendre à saisir les bons moments pour utiliser sa vitesse ou effectuer un jeu simple. Mais son potentiel est sans limites. »
Venant du capitaine de l’équipe, c’est tout un compliment.