Le Journal de Montreal

« C’EST COMME S’IL AVAIT GAGNÉ UNE MÉDAILLE »

– La maman d’Éliot Grondin

- ROBY ST-GELAIS

LAC-ETCHEMIN | Marie-Michèle Gagnon n’est plus la seule olympienne à avoir été formée à la station de ski du Mont-Orignal. Éliot Grondin peut désormais lui aussi revendique­r ce titre, de quoi rendre fier tout Lac-Etchemin qui risque de résonner pour bien des années encore.

Âgé de 16 ans seulement, le planchiste de Sainte-Marie, en Beauce, figure comme le deuxième plus jeune athlète de la délégation canadienne en Corée du Sud. Un exploit en soi pour celui qui aspirait initialeme­nt à dévaler sous les anneaux en 2022.

« D’être là à son âge, c’est comme s’il avait gagné une médaille. Il est en avance de quatre ans sur ses objectifs. Il est déjà gagnant. Il n’a rien à perdre. Il a tout à gagner, alors on n’a aucun stress », confiait sa mère, Mélanie Turcotte, avant le début des qualificat­ions.

La maman et plus d’une soixantain­e de proches et d’amis ont regardé attentivem­ent l’épreuve de snowboardc­ross hier soir sur écran géant à l’intérieur du chalet principal de la station de ski. Même le premier ministre Philippe Couillard, en tournée dans Chaudière-Appalaches, a fait un arrêt avec sa cavalerie pour soutenir la famille.

« Ça fait deux fois qu’on vit ça, après Marie-Michèle à Vancouver en 2010 et à Sotchi il y a quatre ans. On a Anne Gagné qui devrait être en Coupe du monde l’an prochain. C’est un peu énervant pour nous, mais on est fiers de nos jeunes qu’on développe », a mentionné le directeur général du Mont-Orignal, Marc Lacroix. La montagne abrite la seule piste de snowboardc­ross dans l’est de la province.

Le jeune Olivier Gagné, 12 ans, qu’Éliot voit comme son émule au même âge, avait des étoiles dans les yeux en pensant aux paroles de sa nouvelle idole. « Ça me donne encore plus d’espoir pour les années à venir. Éliot m’a beaucoup influencé », a lancé celui qui a décroché une médaille d’or dès sa deuxième compétitio­n à vie, l’an passé.

PAPA EN CORÉE

En l’espace de deux semaines, tout a déboulé rapidement pour la famille du planchiste de Sainte-Marie. Quatre jours après avoir appris que fiston était invité à la dernière minute aux Jeux de Pyeongchan­g, la famille décidait d’envoyer papa, Jean-Francis, et frérot Ismaël rejoindre leur héros en Asie. Le paternel a pu financer son voyage grâce aux concession­naires Toyota de la région de Québec. « C’est correct que je ne sois pas là. Je trouve que c’est le fun qu’ils fassent un trip de gars », a lancé Mélanie Turcotte, qui est propriétai­re d’une garderie.

Cette participat­ion précoce aux Olympiques a éveillé des souvenirs dans son esprit. Si la dame enfile les skis aujourd’hui, c’est en raison de son fils, un mordu de la montagne. « C’est la patente à Éliot ! »

« Je faisais du ski à l’adolescenc­e, mais j’avais arrêté. Mon chum a commencé parce qu’Éliot voulait faire de la planche à neige et on l’avait inscrit à des cours. Éliot avait quatre ans, il allait dans les sous-bois et mon chum le suivait en pointe de pizza », a-t-elle raconté.

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PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, ROBY ST-GELAIS La maman d’Éliot Grondin, Mélanie Turcotte, a pu compter sur un appui inattendu du premier ministre Philippe Couillard pour les descentes d’hier soir.

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