Le Journal de Montreal

Un ex-joueur du CH avec la Suisse

L’ancien défenseur du CH est le capitaine de la Suisse

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

GANGNEUNG | Depuis le début de sa saison, le Canadien est à la recherche d’un défenseur capable de relancer l’attaque en raison du départ d’Andreï Markov. Il y en a un qui pourrait donner un coup de pouce dans ce départemen­t : Raphaël Diaz.

Âgé de 32 ans, Diaz en est à sa deuxième saison avec la formation du EV Zug dans la Ligue nationale A de Suisse. Après son passage avec le Canadien, entre 2012 et 2014, Diaz a effectué des passages à Vancouver, Calgary et New York.

Après sa saison 2015-2016, où il a surtout évolué dans la Ligue américaine, il a décidé de plier bagage et de rentrer dans son pays natal pour y terminer sa carrière.

« Ce fut difficile de fermer ce chapitre, mais je n’ai pas de regrets ou d’amertume par rapport à la façon que ça s’est terminé, a indiqué Raphaël Diaz lors d’une entrevue avec le représenta­nt du Journal de Montréal. J’essaie maintenant d’être heureux tout en jouant pour la ville où j’ai grandi. Je veux continuer à m’améliorer malgré mon âge.

« Comme joueur, ton rêve est toujours de faire partie de la LNH. Je sais à quel point c’est difficile d’y avoir sa place et je suis heureux d’y avoir passé quelques saisons. Je n’ai pas eu d’opportunit­é pour y demeurer et c’est pourquoi je suis retourné en Suisse. »

Les Jeux olympiques sont une belle vitrine pour les joueurs et certains pourraient en profiter pour se faire remarquer par les recruteurs de la LNH. Cependant, Diaz ne se berce pas d’illusions à ce sujet.

« Je ne pense pas que ça va arriver, a souligné le défenseur droitier en souriant. Lors de ma dernière campagne en Amérique, j’ai constaté que les équipes de la LNH avaient une philosophi­e de plus en plus axée sur l’utilisatio­n de leurs jeunes joueurs.

« J’aurai 33 ans l’an prochain. C’est difficile de dire ce que je ferais si j’obtenais une offre. C’est tellement dur de se tailler une place dans la LNH, et tout le monde le sait, surtout moi qui a été échangé à quelques reprises. »

PIERRE ANGULAIRE

Diaz aura un rôle crucial au sein de la formation suisse durant le tournoi olympique. Celui qui sera le capitaine devrait être utilisé à toutes les sauces.

« C’est une pierre angulaire pour notre équipe, a souligné l’entraîneur-chef de la formation helvète, Patrick Fisher. C’est un leader émotif qui est aussi important pour notre équipe d’entraîneur­s.

On aime communique­r avec lui afin d’avoir ses impression­s sur ce qu’il voit sur la patinoire. Il e st un joueur complet. Je suis heure ux de l’avoir au sein de notre équipe. »

TOURNOI OUVERT

Diaz et Fisher sont d’accord que le tournoi des Jeux de Pyeongchan­g est l’un des plus ouverts des 20 dernières années. Il est difficile de savoir quelle équipe montera sur la plus haute marche du podium.

« C’est très ouvert et c’est différent avec l’absence des meilleurs joueurs au monde, a souligné Fisher. C’est triste, car ils devraient être présents à ce tournoi.

« Toutefois, c’est notre réalité pour cette année et on va faire avec. Les équipes comme les États-Unis, le Canada et la Suède auront tout de même de bons joueurs. »

Avec l’absence des étoiles de la LNH, la Suisse aura de meilleures chances de jouer à armes égales avec les puissances mondiales. Et qui sait, peut-être une possibilit­é de monter sur le podium.

« C’est un tournoi où l’on verra beaucoup de rapidité avec les grandes patinoires, et on en a, a ajouté Diaz. On a une bonne défensive et je crois que c’est un élément important si tu souhaites avoir du succès à l’internatio­nal.

« Le Canada, les États-Unis et la Suède seront tout de même les favoris. »

D’ailleurs, les premiers résultats ont donné raison à Fisher et à Diaz. On a déjà eu droit à des surprises. Tout d’abord, la Slovaquie a battu les représenta­nts de la Russie au compte de 3 à 2. Puis, dans l’autre match à l’affiche, la Slovénie est venue à bout des États-Unis par la marque de 3 à 2 en prolongati­on.

Ce n’est que le début du tournoi, mais les favoris devront respecter les nations habituelle­ment moins fortes. Comme on le dit si bien, ça se joue sur la glace...

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