À l’époque…
Je lisais les articles du Journal de samedi et je ne pouvais m’empêcher de revenir dans les années 1960-70. J’ai connu les querelles entre les deux clans dans la forêt d’épinettes Septilienne où nos « amis » anglais nous pourchassaient avec des carabines à plomb alors que nous avions des slingshot pour seule arme défensive. Même dans les rues de la ville, il y avait parfois des courses folles les uns contre les autres, d’un côté comme de l’autre. Mais ça n’a pas empêché qu’à l’adolescence, on se retrouvait les uns les autres dans des organisations sportives où la saine compétition a fait de nous des amis. Les jeunes anglos qui se plaignent des divergences actuelles n’ont pas connu la période ici au Québec où, pour gagner leur vie, les francophones devaient « travailler en anglais », car les compagnies étaient anglaises, les patrons étaient anglais et les quelques francos qui parvenaient à la direction avaient dû le faire en anglais. Hors de l’anglais, à l’époque, point de salut.
Alors, au lieu de crier à l’injustice qu’ils se mettent un peu dans la peau des Québécois qui ont connu ça pendant des décennies et ils vont voir qu’ils ne sont pas si maltraités que ça.
Quant aux radicaux linguistiques, il y en a d’un côté comme de l’autre ; alors, il ne faut pas trop s’en faire et mettre tout le monde dans le même sac.
Joseph Rivard