Des changements aux critères d’évaluation demandés
La formation des agents évaluateurs et les critères d’attribution du supplément pour enfant handicapé nécessitant des soins exceptionnels (SEHNSE) devraient être revus, estime la députée péquiste Carole Poirier.
« On doit revoir les critères [de la grille d’évaluation] pour rendre [le programme] accessible au plus grand nombre de parents qui ont besoin de soutien », affirme la politicienne qui a accompagné Valérie Larouche dans ses démarches auprès de Retraite Québec.
La députée de Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, reproche aux fonctionnaires qui évaluent les dossiers de dire « oui à l’un et non à l’autre » lorsqu’ils se trouvent devant deux situations semblables.
« Quand on compare le cas [de Camille] à d’autres cas, c’est incompréhensible que cette enfant-là n’ait pas le droit à ce programme », dit-elle en se basant sur la lettre que la chef du département de pédiatrie du CHU Sainte-Justine a envoyée à Retraite Québec.
Mme Poirier ajoute avoir fait parvenir une lettre à la ministre déléguée à la Réadaptation, Lucie Charlebois, au sujet de Camille.
CAS COMPLEXES
Moins de deux ans se sont écoulés depuis la mise en place du SEHNSE et déjà plusieurs problèmes font surface, remarque Maryline Picard, l’une des fondatrices du regroupement Parents jusqu’au bout qui a milité pour sa création.
« On a l’impression que les médecins inspectent les aspects précis des dossiers sans avoir une vision globale du problème de l’enfant, explique-t-elle. Le mieux serait presque qu’ils viennent dans la famille pour voir à quel point certaines situations sont sérieuses. »
« Un des premiers critères, c’est le déplacement, et il y a beaucoup d’enfants qui sont capables de se déplacer, oui, mais c’est tout le reste qui rend leurs cas complexes », ajoute Mme Picard.