Un an en prison pour avoir botté la tête d’un fêtard à Saint-Tite
SHAWINIGAN | Un homme qui a été condamné à un an de prison pour avoir botté la tête d’un fêtard qui a sombré dans le coma au Festival western de Saint-Tite ne s’est pas excusé devant le tribunal, tandis que sa victime vivra pour toujours avec des plaques de titane dans le crâne.
Marc-André Paquin, 34 ans, a reçu une sentence de 12 mois de prison, hier, au palais de justice de Shawinigan, pour voies de fait graves à l’endroit de Martin Caron. Il avait plaidé coupable en janvier.
Dans la nuit du 17 au 18 septembre 2015, il y a eu une altercation entre les deux hommes passablement éméchés, au Festival western de Saint-Tite.
Un peu plus tard, M. Caron, alors âgé de 33 ans, s’est penché pour ramasser une peluche et Paquin en a profité pour lui botter la tête, « qu’on m’a décrit à la manière d’un botté de football », a dit le juge Simon Ricard.
Paquin a ensuite fui les lieux. Il a été arrêté une semaine plus tard après qu’une récompense de 5000 $ pour trouver le coupable eut été offerte.
COMA
Victime d’un grave traumatisme crânien, Martin Caron a passé sept jours dans le coma. Il ne reconnaissait plus personne quand il s’est réveillé.
Il a subi plusieurs opérations et a été en réadaptation pendant un an et demi, car il n’arrivait plus à parler, lire ou écrire.
« J’ai dû réapprendre les mots comme un enfant. J’ai fait des exercices dans un cahier de première année au primaire que ma blonde m’avait acheté, et c’était très difficile », dit-il.
M. Caron devra finir ses jours avec des plaques de titane dans la tête et une grosse cicatrice.
Il va mieux maintenant, même s’il ne peut plus pratiquer certains sports. Il est également devenu épileptique, mais a repris son emploi de superviseur en logistique.
PAS DE REMORDS
Paquin a parlé au juge, mais s’est davantage attardé sur son propre sort que sur celui de sa victime.
« J’ai un petit garçon de 8 ans et demi. C’est comme un coup de marteau sur sa tête aujourd’hui », a-t-il dit.
Le juge Ricard est revenu sur cette affirmation quand il l’a condamné.
« Je suis bien conscient que votre geste a des conséquences indirectes sur vos proches, mais c’est votre geste. […] J’espère que vous enseignerez à votre fils que si vous recevez une peine aujourd’hui, c’est à cause de votre geste », a dit le juge.